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4.02/5 (sur 8297 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Denver, Colorado , le 08/04/1909
Mort(e) à : Los Angeles, Californie , le 08/05/1983
Biographie :

John Fante est un romancier, nouvelliste et scénariste.

Il est fils d'un immigré italien entrepreneur en maçonnerie. Ce dernier est un gros buveur, violent, qui délaissera sa famille au moment de la crise de 1929.

À 20 ans, il se rend à Los Angeles où il travaille dans une conserverie de poisson et exerce de nombreux petits boulots pour survivre. Lecteur passionné, il commence à écrire des nouvelles. Il est publié pour la 1re fois en 1932 dans la revue prestigieuse "The American Mercury". Jugé trop provocant, son premier roman "La route de Los Angeles" ("The Road to Los Angeles", 1933) ne sera pas publié de son vivant.

Sa rencontre avec Joyce, une étudiante fortunée, éditrice et écrivain, qu’il épouse en juillet 1937 va lui permettre de s’adonner pendant de longs mois à ses deux passions, le golf et le jeu.

C'est en 1938 que paraît son roman devenu célèbre : "Bandini". Puis, Fante mène une carrière de scénariste à Hollywood qui lui permet de vivre largement.

Il est de nouveau publié en 1952 avec le livre "Pleins de vie" ("Full of Life") qui connaît un beau succès. De 1950 à 1956, John Fante vit sous le règne de l’abondance; il travaille notamment pour la Fox et la MGM et sera nommé aux oscars du meilleur scénario en 1957 pour "Pleins de vie".

Il tomba dans un oubli relatif jusqu'à ce que Charles Bukowski qui le vénérait, entreprenne avec son ami et éditeur John Martin de Black Sparrow Press, de rééditer "Demande à la poussière" ("Ask the Dust", 1939). La situation matérielle de Fante s'améliora grâce à l'éditeur et à Bukowski qui le firent redécouvrir du grand public.

À la fin de sa vie, en 1978 il devient aveugle et cul-de-jatte par des complications de son diabète et dictera son dernier roman, "Rêves de Bunker Hill" ("Dreams from Bunker Hill", 1982) à sa femme Joyce.

Ses romans sont largement autobiographiques et son personnage principal, Bandini, est à son image, écrivain, joueur, menteur, féru d'art et de philosophie.
"Mon chien Stupide" ("My Dog Stupid"), publié à titre posthume en 1985, a été adapté au cinéma en 2019, réalisé par Yvan Attal.

John Fante eut quatre enfants, dont l'écrivain Dan Fante (1944-2015).

Figure de l'excès et de la provocation, John Fante est aujourd'hui considéré comme un écrivain de premier ordre, précurseur de la Beat generation.
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Source : /livres.fluctuat.net
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Citations et extraits (684) Voir plus Ajouter une citation
« Tu lis tout le temps, il m’a dit. T’as jamais essayé d’écrire un livre ? »
Ça a fait tilt. Dès cet instant, j’ai voulu devenir écrivain.
« J’en écris un en ce moment même », j’ai dit.
Il a voulu savoir quel genre de livre.
« Ma prose n’est pas à vendre, j’ai répondu. J’écris pour la postérité. »

Page 37, 10/18, 2018.
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Il m'a vraiment dit ça. Merci pour tout. Merci pour l'avoir engendré sans lui avoir demandé la permission. Merci pour l'avoir fait entrer de force dans un monde de guerre, de haine et de fanatisme. Merci pour l'avoir accompagné à la porte d'écoles qui enseignaient la tricherie, le mensonge, les préjugés et les cruautés en tous genres. Merci pour l'avoir assommé d'un Dieu auquel il n'avait jamais cru, de la seule et unique Église -que toutes les autres soient damnés. Merci pour lui avoir inculqué la passion des voitures qui provoqueraient peut-être un jour sa mort. Merci pour un père qui écrivait des scénarios médiocres, histoires d'amour à l'eau de rose ou bagarres dans lesquelles les bons avaient toujours le dernier mot. Merci pour tout.
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A coté d'elle j'étais un étranger. Elle était toutes ces nuits calmes, ces grands eucalyptus, elle était les étoiles du désert, terre et ciel et brouillard dehors, et moi je n'étais venu ici que pour écrire, pour gagner de l'argent, pour me faire un nom et toutes ces singeries.
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Non, il n’y avait pas de travail pour Arturo Bandini. Je suis parti le cœur léger, content de ne pas bosser. Je suis rentré à pied, en regrettant de ne pas avoir un avion, un million de dollars, et que les coquillages de l’océan ne soient pas des diamants. Je vais aller au parc. Je ne suis pas encore un mouton. Lis Nietzsche. Sois un surhomme. Ainsi parlait Zarathoustra. Oh, ce Nietzsche ! Ne sois pas un mouton, Bandini. Conserve la sainteté de ton esprit. Va dans le parc et lis le maître sous les eucalyptus.

Page 64, 10/18, 2018.
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Je n'ai pas lu Lénine mais je l'ai entendu cité des tas de fois, la religion c'est l'opium du peuple. Et c'est bien ce que je me dis tout haut sur les marches de l'église : ouais, l'opium du peuple, parfaitement. Je suis athée, moi qui vous cause : j'ai lu l'Antéchrist, que je considère comme une œuvre capitale. Je crois au réexamen des valeurs, parfaitement, oui Monsieur. L'Eglise doit disparaître, c'est le refuge de la booboisie, c'est badernes et butors et compagnie, tous fumistes et bachibouzouks.
p32
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Je cherchais, je sentais les doigts dans ma tête qui se tendaient mais sans arriver tout à fait à toucher ce qui me tracassait pareillement. Et puis ça m'est venu, comme un coup de tonnerre ou une collision, mort et destruction.
J'ai quitté la buvette et suis parti, la peur au ventre, marchant vite sur les planches, croisant des gens qui paraissaient bizarres et fantomatiques; le monde était comme un mythe, une dimension transparente et plane, et tout ce qu'il y avait dessus n'y serait que pour très peu de temps. Tous autant qu'on était, Bandini, Hackmuth, Camilla, Vera, on ne faisait que passer; après ça on serait ailleurs. On n'était pas vraiment en vie; on s'en approchait, mais on n'y arrivait jamais. On allait mourir. Tout le monde allait mourir. Même toi, Arturo, même toi faudra bien que tu meures un jour.
p159
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"Merde qu'y a-t-il?
- Je crois que c'est un ours.
- Où?
- Sur la pelouse. Sous la fenêtre de la cuisine.
- C'est peut-être un des gosses
- Avec de la fourrure?
- Quel genre de fourrure?
- De la fourrure d'ours.
- Il est peut-être mort.
- Ca respire.
J'ai essayé de repousser le revolver vers elle ." Ecoute, j'ai pas la moindre envie de descendre un ours endormi avec un calibre 22! Je vais me contenter de le réveiller. Et d'appeler le shériff."
J'ai ouvert la porte, mais elle l'a refermée.
"Non. Examine-le d'abord. C'est peut-être rien du tout. Peut-être tout simplement un âne.
- Oh merde. Maintenant, c'est un âne. Ca a de grandes oreilles?
- Je n'ai pas remarqué."

>modifier
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Tout ce qui en moi était bon s'est mis à vibrer dans mon coeur à ce moment précis. Tout ce que j'avais jamais espéré de l'existence et de son sens profond, obscur. C'était ça, le mutisme absolu, la placidité opaque de la nature complètement indifférente à la grande ville, le désert sous les rues, le désert qui n'attendait que la mort de la ville pour la recouvrir de ses sables éternels. J'étais soudain investi d'une terrible compréhension, celle du pourquoi des hommes et de leur destin pathétique. Le désert serait toujours là, blanc, patient, comme un animal à attendre que les hommes meurent, que les civilisations s'éteignent et retournent à l'obscurité.
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Je savais que c'était ça qui m'avait saisi. C'était comme une grande croix blanche que j'avais plantée dans le cerveau qui me disait que j'étais décidemment bien stupide, parce que j'allais bientôt mourir et je n'y pouvais rien. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Péché mortel, ça, Arturo. Tu ne Commettras Point l'Adultère. C'était ça, bien sûr, c'était ça qui me tracassait. Pas à en sortir : j'étais catholique, et c'était un péché mortel contre Vera Rivken. [...]
Fallait que je réfléchisse à tout ça. Je ne me suis pas agenouillé; juste assis à regarder les vagues manger le rivage. C'est mal barré, Arturo; pourtant toi qui a lu Nietzsche et Voltaire, t'aurais dû le savoir; ça la fout mal.
p160
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C’est le matin, l’heure de se lever, alors lève-toi Arturo, et va chercher du boulot. Va chercher au-dehors ce que tu ne trouveras jamais. Tu es un voleur, un tueur de crabes, un amoureux des femmes dans les placards à vêtements. Tu ne trouveras jamais de travail !

Page 56, 10/18, 2018.
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