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Critique de jullius


La virtuosité de John Fante vient de sa manière de jongler avec, d'un côté, la gravité voire le tragique des destins et des contextes sociaux qu'il évoque et, de l'autre, l'humour qu'il ne cesse de semer dans ses lignes et qui habite Arturo lui-même, son héros ; « anti-héros » diront certains, « double » diront d'autres, les deux peut-être, si cela peut être.
La force de ce roman, je dois bien le dire, ne m'est pas apparue immédiatement... j'ai arpenté ses premières pages sans enthousiasme, pensant lire un énième roman sur le désir d'écrire et ses vicissitudes . Mais je ne regrette pas d'avoir insisté : certains passages sont de petits morceaux de bravoure. Et si, en bon nietzschéen, Fante n'a que faire de la psychologie, ses personnages ne manquent pas d'épaisseur, grâce à un art consommé, par un style tout en touches précises, d'en rendre les qualités les plus signifiantes : en quelques traits habillement tracés, quelques points savamment piqués, on les voit aussi bien qu'on les entend, on les toucherait presque, comme on les devine, comme on les sent... de même que l'on perçoit le monde, la société autour : celle qui consacre la compétition de chacun contre chacun, avec pour toute récompense argent et distinction... et tant pis pour l'amour.
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