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Critique de Yendare


371, 371 quoi êtes-vous en train de vous demander, 371 jeunes âgés entre 15 et 24 ans se sont suicidé en France en 2015. Ce nombre est glaçant et surtout très triste, avant de voir ce chiffre je ne me doutais pas qu'un peu plus d'une personne par jour se situant dans cette tranche d'âge mettait volontairement fin à ses jours. Ni même que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes.

C'est suite à ma lecture de nos vies en l'air que j'ai effectué une rapide recherche sur le suicide en France ayant encore bien à l'esprit les deux personnages que sont Océan et Mina que Manon Fargetton nous présente ici. Deux personnages qui au hasard d'une nuit se rencontrent sur le toit d'un immeuble en face de leur lycée ayant décidé tous les deux de mettre fin à leurs jours. La première question qu'on se pose est pourquoi, la seconde est vont-ils vraiment le faire ? Les deux personnages se laissent une nuit ensemble avant de choisir de sauter ou pas, une nuit de la dernière chance pour les deux adolescents en détresse. La nuit passe vite, les pages défilent, les deux adolescents hésitent entre vivre et mourir.

Harcèlement, auto-mutilation, solitude et deuil, les sujets traités dans se livre ne sont pas facile, non vraiment pas facile mais traité ici avec beaucoup de justesse par Manon Fargetton qui le temps d'une nuit avec une écriture fluide, simple, bienveillante mais percutante nous entraîne en compagnie d'Océan et Mina dans un roman aussi bien dur par les sujets qu'ils traitent que très émouvant.

Ce roman ne raconte qu'une fiction me suis-je dis en sortant de ma lecture encore chamboulé par celle-ci, une fiction qui témoigne pourtant d'une bien triste réalité : 371, 371 personnes bien réelles qui comme Océan et Mina avaient besoin d'aide, d'une main tendue.

Nos vies en l'aire est donc un excellent roman jeunesse qui mérite vraiment d'être lu par le plus grand nombre.
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