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Critique de Lounima


Le choix de Goldie est l'histoire d'une famille de Menteurs (avec un « M » majuscules), érigeant presque la mythomanie en principe de vie :
* Mensonges d'un père qui, par cupidité, "vends" sa fille encore enfant à un jeune étudiant pour un mariage qui ne démarre pas sous les meilleurs hospices.
* Mensonges de cette femme-enfant qui, égoïste, s'arrange pour que son mari lui fasse un enfant pour échapper à l'université. Rêvant de vivre un destin bollywoodien, elle passe son temps à se pomponner et à sortir avec ses amis, passant d'un mensonge à l'autre : elle fait de son mari un homme malheureux en couple mais, fort heureusement, heureux père d'une fille, Shona, qu'il adule.
* Mensonges de ce mari, ce père aimant, qui, souhaitant connaître le véritable amour et la félicité conjugale, va mener une double vie entre Londres et Dhaka parce que c'est plus facile de cacher les choses que d'affronter la réalité (en l'occurrence les deux femmes auxquelles il ment lamentablement).
* Mensonges enfin de leur fille, Shona qui, par facilité, pour épargner son mari puis ses enfants, pour faire plaisir parfois, par habitude, souvent, va perpétuer la tradition familiale de mythomanie en cachant à son mari ses difficultés, ses luttes, ses écarts… (et je n'en dis pas plus pour ne pas en dévoiler trop)...

Quelles sont les conséquences d'un "petit" ou d'un "grand" mensonge sur la vie de nos proches, sur sa propre vie ? L'accumulation de demi-vérités, de cachotteries, de mensonges éhontés ou de mensonges par omission, ne conduit-elle pas, au final, et inévitablement, à une chute brutale, une redescente douloureuse dans la réalité pour ceux qui ont été dupes ou dupés ? Peut-être ou peut-être pas… pour connaître le point de vue développé dans ce roman par Roopa Farooki, il faut lire le livre ! ;-)

Tout d'abord, je dois dire que je n'ai rien à reprocher au style de Roopa Farooki : ce roman choral se lit aisément, avec plaisir : je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et j'ai fini ma lecture en seulement trois jours... Ça, c'est la bonne nouvelle.

Pour le reste, je suis totalement restée de glace :
1) le mensonge, thème principal du roman, est certes assez bien disséqué mais l'auteur nous présente une version trop édulcorée des conséquences d'un tel acte et je ne peux cautionner les justifications que se donnent les différents protagonistes pour avoir "bonne conscience".
2) Les différents personnages auraient pu me plaire mais je suis restée totalement de glace face à leurs "petits" malheurs, la grande majorité engendrés d'ailleurs par leur incapacité à parler franchement à leurs proches. Seuls les enfants de Shona, qui semblent épargnés par la malédiction familiale, ont une histoire intéressante mais trop peu développée selon mon goût.
3) le contexte, quant à lui, ne m'a pas particulièrement passionnée.

Au final, j'ai parfaitement conscience d'être d'une sévérité peu commune pour un roman que j'ai, somme toute, dévoré en trois jours… Mon sentiment est paradoxal mais, en même temps, totalement authentique… comprenne qui pourra !
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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