« Une avocate en droit pénal m’a expliqué que puisque j’avais joué une scène de sexe dans un film, je ne gagnerais jamais contre le dirigeant du studio. Parce que c’était un secret de polichinelle à Hollywood et dans les médias, ils m’ont humiliée tout en adulant mon violeur. Il est temps qu’il y ait de l’honnêteté dans ce putain de monde
Les sources avaient peur. Beaucoup refusaient de parler, mais certaines semblaient disposées à me rencontrer. Je contactai l'agent d'une actrice britannique dont McGowan et d'autres pensaient qu'elle avait des raisons de porter plainte. "Elle m'a raconté les faits en détail, dès que nous avons commencé à travaillé ensemble, me dévoila Polone. Pendant le tournage, il a sorti son pénis et a couru après elle dans son bureau. Il lui a sauté dessus, l'a maintenue au sol, mais elle s'est libérée." Je lui demandai si l'actrice voudrait bien s'entretenir avec moi. "Elle en parlait facilement à l'époque, me répondit-il. Je ne vois pas pourquoi elle ne voudrait pas."
Au mois de janvier, dans le bureau d'Oppenheim, nous avons réfléchi à des sujets plus à même d'être diffusés, dont un sur la chirurgie esthétique. Je reviens ensuite à l'une de mes propositions antérieures : un sujet sur la "promotion canapé" à Hollywood - des artistes harcelés ou à qui on proposait de coucher pour du travail. "Nous progressons sans cesse", dis-je. J'avais déjà commencé à m'entretenir avec quelques actrices qui affirmaient avoir vécu ce genre de situation. Oppenheim me conseilla :
- Tu devrais enquêter sur Rose McGowan, elle a tweeté quelque chose à propos d'un directeur de studio.
- Je n'avais pas vu, répondis-je.
Je sortis mon téléphone puis téléchargeai un article de Variety. Les tweets de l'actrice défilaient devant mes yeux.
- Elle parlera peut-être, dis-je. Je vais regarder ça.
Oppenheim haussa les épaules, optimiste.