Une histoire d'amour maléfique, une passion pour l'aviation après la seconde guerre mondiale, une tragédie faulknérienne qui nous entraîne sur les traces de pilotes et parachutistes brinquebalants, dont une femme, deux hommes et un enfant, né sur un parachute dans un hangar. Les héros de
Pylône risquent leur vie au gré des meetings aériens et ont une frénésie à voler, en passant de manière effrénée de courses empathiques à fêtes de quartier, dans
la ville américaine fictive de New Valois en Franciana, inspirée de la Nouvelle Orléans. le grand écrivain
William Faulkner, prix Nobel de littérature en 1949, commence ainsi son premier roman
Monnaie de singe : « On avait arrêté la guerre avant qu'il n'ait eu le temps d'y entrer ». Lui-même engagé dans l'armée canadienne durant la seconde guerre mondiale et démobilisé, dès l'armistice en 1918, avant d'avoir terminé sa formation de pilote, mentira ensuite sur de soi-disant séquelles rapportées du combat. Dans
Pylône, il rend hommage à sa passion inaboutie pour l'aviation, dont les bienfaits littéraires et les relations humaines diffusent la tristesse terrienne de sueur et de sang. Une stimulation intellectuelle intéressante, pour la mission Alpha de l'astronaute
Thomas Pesquet, en 2021, prévue aujourd'hui, le 22 avril, et déjà décalée. Il faut savoir être patient lorsqu'on aime l'air !
A lire et à relire.
Livrement vôtre