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Critique de LoupAlunettes
Rachel est peut-être amoureuse.
Logée à Saint-Eustache, à la pension des soeurs de la Sainte Providence, les pensées portent l'adolescente haut, au dessus de la concentration imposée aux temps scolaires du quotidien.
Elle pense à ses photos, toutes ses prises d'instantanés, des bouts de vie capturés comme des papillons par son appareil photo. Etienne, malgré son magasin de développement de photos, n'a pas un appareil comme le sien et ensemble, ils passent du temps à savourer leur passion, lorsque la soeur supérieure permet à Rachel de s'absenter toutefois.
Etienne ne connait pas de Rachel, il connait Catherine, la nouvelle identité donnée.
Hélas, le répit sera de courte durée car les dénonciations vont toujours bon train et c'est avec cette fois la toute petite Alice sous le bras que Rachel/ Catherine se voit obligée de fuir de nouveau.
C'est le coeur brisé qu'elle s'éloigne d'Etienne.
Rachel garde en tête les paroles de son ancienne directrice d'école:
"...Prends des photos, collecte des images, et rapporte-nous tout ça à la fin de la guerre.Va, regarde le monde avec les yeux d'artiste, de citoyenne de la République des Enfants. Ne perds rien. Nous aurons besoin de ces témoignages quand la guerre sera finie."
Nous sommes en 1942.
Les haltes se multiplient et les séparations nous émeuvent, nous lecteurs.
Le nombre d'enfants à cacher s'accumule et Rachel ne perd pas de vue sa mission "témoignage", ces petits bouts de liens à apporter sur son coeur aussi.
"Catherine" mène sa guerre, pour ne pas oublier qui elle est, sans se trahir, au risque d'y perdre peut-être la vie.
Le chemin est long, mystérieux, toujours fait d'inattendu et il est dur de ne pas s'attacher.
La BD rend hommage à toutes les catégories d'individus qui ont partagé une même volonté de ne pas s'oublier en restant humain sous la menace, un même courage et une même grandeur d'âme, chez les instruits et les petites gens.
L'envie de prendre des photos n'est pas toujours là mais certains éclats de vie qui entourent Rachel la ramène doucement à l'irrésistible instinct de capturer.
La BD est très accessible, émouvante, délicate et sensible dans son approche pour un public ado.
Elle est l'adaptation du roman chez l'Ecole des Loisirs.de Julia Billet par Claire Fauvel.
Logée à Saint-Eustache, à la pension des soeurs de la Sainte Providence, les pensées portent l'adolescente haut, au dessus de la concentration imposée aux temps scolaires du quotidien.
Elle pense à ses photos, toutes ses prises d'instantanés, des bouts de vie capturés comme des papillons par son appareil photo. Etienne, malgré son magasin de développement de photos, n'a pas un appareil comme le sien et ensemble, ils passent du temps à savourer leur passion, lorsque la soeur supérieure permet à Rachel de s'absenter toutefois.
Etienne ne connait pas de Rachel, il connait Catherine, la nouvelle identité donnée.
Hélas, le répit sera de courte durée car les dénonciations vont toujours bon train et c'est avec cette fois la toute petite Alice sous le bras que Rachel/ Catherine se voit obligée de fuir de nouveau.
C'est le coeur brisé qu'elle s'éloigne d'Etienne.
Rachel garde en tête les paroles de son ancienne directrice d'école:
"...Prends des photos, collecte des images, et rapporte-nous tout ça à la fin de la guerre.Va, regarde le monde avec les yeux d'artiste, de citoyenne de la République des Enfants. Ne perds rien. Nous aurons besoin de ces témoignages quand la guerre sera finie."
Nous sommes en 1942.
Les haltes se multiplient et les séparations nous émeuvent, nous lecteurs.
Le nombre d'enfants à cacher s'accumule et Rachel ne perd pas de vue sa mission "témoignage", ces petits bouts de liens à apporter sur son coeur aussi.
"Catherine" mène sa guerre, pour ne pas oublier qui elle est, sans se trahir, au risque d'y perdre peut-être la vie.
Le chemin est long, mystérieux, toujours fait d'inattendu et il est dur de ne pas s'attacher.
La BD rend hommage à toutes les catégories d'individus qui ont partagé une même volonté de ne pas s'oublier en restant humain sous la menace, un même courage et une même grandeur d'âme, chez les instruits et les petites gens.
L'envie de prendre des photos n'est pas toujours là mais certains éclats de vie qui entourent Rachel la ramène doucement à l'irrésistible instinct de capturer.
La BD est très accessible, émouvante, délicate et sensible dans son approche pour un public ado.
Elle est l'adaptation du roman chez l'Ecole des Loisirs.de Julia Billet par Claire Fauvel.
