Il y a tellement de façons de rendre ce monde plus juste, plus vivable.
Travailler m’aide à ne pas penser.
Je me suis asséchée, la création n’est pas une corne d’abondance.
Et je rythme de mes rythmes effrénés la vision de la beauté.
La Nuit est mon Royaume est une BD très riche, qui aborde de nombreux sujets au travers de ses deux personnages principaux, deux jeunes femmes (fin de lycée) dont la rencontre va les amener à vouloir créer un groupe de musique.
En effet, l'écoute prolongée des Beatles peut amener à créer des groupes rock bien badass au coeur d'une banlieu., Après tout, pourquoi pas ?
Ainsi, on va partager avec elles le difficile exercice de l'écriture d'un album, le désir charnel, la découverte de l'amour, le poids des valeurs familiales mais aussi le rôle protecteur de la famille, la manipulation et d'un certain côté le long et périlleux chemin pour accéder à ses rêves.
La BD trouve un bel équilibre et peut aussi bien s'adresser à un public ado et adulte (même si je n'ai pas réussi à la faire lire pour le moment à mes deux ados). Le récit nous emporte par son rythme et sa justesse, la fragilité des sentiments est très bien restituée.
La rudesse de ce passage vers le monde adulte n'est pas édulcorée mais à la fin de la nuit, on décèle une lueur, peut-être faible, mais qui invite à croire qu'on peut continuer à avancer et croire en ses rêves.
En Inde, on dit qu'une famille heureuse possède quatre garçons et une fille. Ma mère a eu quatre filles et un garçon. Moi aussi j'aurai préféré être un garçon. Ici être une femme est encore pire qu'être intouchable. Nous existons qu'à travers nos frères, pères, oncles, ou maris.
Je suis en toi depuis toujours. La condition même de ton existence. Tu dois apprendre à mourir.
- Et toi, qu'est-ce qui te plaît dans la photo ?
- Je crois que j'aime capturer les images du quotidien. Cerner les corps en mouvement. Saisir les instants où les visages se marquent d'émotion. Parfois j'ai l'impression que les images préexistent dans un monde invisible. Nous nous contentons de les révéler.
- C'est beau. Tu t'efforces de capter l'exceptionnel du quotidien, alors que je me borne à le mettre en scène. A cause de toi, même les paysages me semblent artificiels.
Tu pars ?
Prends des photos, collecte des images, et rapporte-nous tout ça à la fin de la guerre.
Va, regarde le monde avec des yeux d'artiste, de citoyenne de la République des enfants.
Ne perds rien. Nous aurons besoin de ces témoignages quand la guerre sera finie.
Le code d’honneur des bandits. C’est à lui que je dois la vie. Mais je ne peux pas l’accepter totalement. Car je suis une femme. Ma révolte est différente, les démons que je dois vaincre sont plus sournois. Ce sont les hommes, toutes castes confondues.