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Citations sur Bitcoin - Métamorphoses (19)

Aller voter est souvent présenté, non sans quelque emphase, comme un acte politique majeur.
Il y en a un autre dont on ne parle jamais, c’est choisir sa monnaie.

Qui ne possède aucun contrôle sur la monnaie qu’il utilise tous les jours, vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, et ne dispose que d’une capacité d’opposition bien limitée…

En revanche qui gère la quantité de monnaie en circulation dans un espace donné, qui possède le pouvoir de geler les comptes bancaires de toute une nation du jour au lendemain, qui fixe les taux d’intérêts et plus généralement la politique monétaire à venir, jouit d’un pouvoir incommensurable sur tous les sujets qui l’utilisent.

Notons que dans une société qui abuse du mot « citoyen », la monnaie demeure, elle, « régalienne ».

(Ch. 16, Wake up ! Le « monde réel » change, p. 228)
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La Californie, d’abord, a fait du bitcoin, dès juin 2014, un instrument de paiement autorisé, parmi d’autres, puisque la loi sécurise et encadre l’utilisation de divers monnaies alternatives, monnaies numériques, mais aussi points, coupons ou autres objets monétaires.
Au Japon, c’est en avril 2017 que la loi sur les banques a reconnu le bitcoin et les monnaies dites « virtuelles » comme des moyens de paiements légaux.
Enfin, en Allemagne, plus récemment, une circulaire du 22 février 2018 a disposé que « les monnaies dites virtuelles (cryptomonnaies telles que Bitcoin) sont considérées comme équivalentes aux moyens légaux de paiement, à condition que ces monnaies virtuelles aient été acceptées comme moyen de paiement alternatif et contractuel par les parties impliquées dans la transaction et n’aient d’autre but que d’être utilisés comme moyen de paiement.» […]
Indépendamment du point de vue de savoir si l’usage du bitcoin comme monnaie y est plus ou moins répandu, ces trois seuls exemples soulignent la mauvaise foi de ceux qui expliquent que Bitcoin ne peut pas être défini comme une monnaie au prétexte qu’on ne peut pas faire ses courses avec… alors que leurs fonctions leur permettraient de faire en sorte qu’on puisse le faire en France aussi.

(Ch. 14, « L’Internet de la valeur » face à la loi et l’ordre, p. 205-206)
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Bitcoin résulte bel et bien de la recherche d’une alternative au système des banques centrales, perçu par une portion croissante de la population comme sclérosé, fauteur de crise et établi hors de tout contrôle démocratique.

Bitcoin irrite, par exemple, Augustin Carstens, grand patron de la Banque des règlements internationaux, la banque des banques centrales. Pourtant, il gagnerait à essayer de mieux comprendre les mécanismes du succès de Bitcoin, à défaut de s’en inspirer.

L’adoption de Bitcoin est le fruit du libre arbitre des individus et son fonctionnement est le fruit de leur coopération volontaire.

A l’opposé, M. Carstens ne dispose d’aucun mandat politique et gère une société anonyme tout en jouissant d’une immunité diplomatique.
Est-il vraiment légitime pour exprimer, dans l’entre-soi d’un cénacle professionnel, une opinion que nul citoyen ne lui demande, à propos d’un sujet dont il n’est pas expert ?

(Ch. 16, Wake up ! Le « monde réel » change, p. 230)
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[…] de nombreux Etats européens ont également choisi de ne pas taxer les plus-values des particuliers sur le Bitcoin. C’est le cas du Danemark qui est, depuis 2014, l’un des pays les plus accueillants au monde pour la cryptomonnaie. Les transactions en devise numérique ne sont pas taxées, et les plus-values sont exonérées d’impôt au regard de cette règle danoise.

Au Portugal, les particuliers et les investisseurs occasionnels ne sont pas imposés sur les plus-values issues de la vente de bitcoins.

En Belgique, les plus-values réalisées lors de la vente de bitcoins sont, en principe, exonérées de l’impôt sur les revenus si elles sont réalisées hors du cadre professionnel […].

[…] citons la discrète Slovénie, un autre pays où, pour les investisseurs individuels, les gains en capital ne sont pas imposés et ne sont pas considérés comme faisant partie des revenus.

Bien sûr, il serait possible de trouver, en sens inverse, des pays qui se sont lancés dans des réglementations coercitives, voire qui interdisent Bitcoin ; ces derniers ne sont pas forcément, soit dit en passant, ceux auxquels nous souhaiterions ressembler.

(Ch. 14, « L’Internet de la valeur » face à la loi et l’ordre, p. 211)
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[…] s’acharner contre les moyens de paiements anonymes [comme le font les hommes de l’Etat français] au prétexte que les criminels s’en servent n’est pas la panacée non plus, loin de là.

D’une part, les moyens de paiement anonymes permettent aussi de préserver la vie privée et la sécurité des citoyens honnêtes. Ne pas donner son passeport, l’adresse de son domicile et les 16 chiffres de sa carte bancaire au premier inconnu à qui on achète quelque chose, c’est encore la meilleure façon d’éviter les ennuis. A ce titre, priver les citoyens honnêtes de moyens de paiement anonymes, c’est les priver d’un moyen de protection simple et ancestral.

D’autre part, s’il fallait interdire ou surveiller tout ce qu’utilisent les terroristes, on pourrait absolument tout interdire ou surveiller. C’est une logique totalitaire stérile.
Les terroristes conduisent des voitures, ils communiquent avec des téléphones portables, ils surfent sur Internet, ils regardent la TV, certains lisent des livres, parfois sacrés, ils vivent dans des maisons ou des appartements, ils s’y cachent, ils complotent, ils y conspirent… Faut-il pour autant nous forcer à vivre dans des maisons sans volets ni serrures ? Interdire l’accès à toute source d’information à moins qu’elle n’ait été accréditée, jugée conforme ? Scruter nos bibliothèques ?
Faut-il que toutes nos conversations et nos recherches sur Internet soient espionnées et conservées « at vitam aeternam » par des cellules de renseignement sans visage ? Ou faut-il encore que le moindre de nos achats soit archivé ?

(Ch. 13 Anonymat et sécurité, un débat non clos, p. 184)
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Extrait du document original, par lequel Satoshi Nakamoto présenta son invention [le protocole Bitcoin]
« Le commerce sur internet dépend aujourd’hui presque exclusivement d’institutions financières qui servent de tiers de confiance pour traiter les paiements électroniques. Bien que ce système fonctionne plutôt bien pour la plupart des transactions, il écope toujours des faiblesses inhérentes à son modèle basé sur la confiance. (…) Ce dont nous avons besoin, c’est d’un système de paiement électronique basé sur des preuves cryptographiques au lieu d’un modèle basé sur la confiance, qui permettrait à deux parties qui le souhaitent de réaliser des transactions directement entre elles, sans avoir recours à un tiers de confiance.
(Ch. 2, Une présentation théorique, p. 21)
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Peut-on […] être optimiste en ce qui concerne l’essor de Bitcoin en France et l’ouverture de la France à la cryptosphère ?
Il est difficile de dire que la population française offre un terreau aussi favorable que d’autres, traditionnellement technophiles, comme celles du Japon, de la Californie ou d’Israël, ou que l’écosystème financier soit chez nous aussi vibrant qu’à San Francisco ou à Londres. Pour le Bitcoin, le nombre de commerçants qui l’acceptent, indicateur indirect et imparfait, ne nous place pas vraiment en tête du peloton.

(Ch. 14, « L’Internet de la valeur » face à la loi et l’ordre, p. 212)
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Correctement réalisée une ICO (Initial Coin Offering) offre un degré de transparence, une prévisibilité, une sécurité et une efficacité dans la collecte et la distribution de fonds sans commune mesure. Tous les montants échangés sont publics et infalsifiables, directement observables dans la blockchain [base de données distribuée très élaborée] utilisée.
En comparaison, une campagne de « crowdfunding », les dons à la Croix-Rouge ou aux partis politiques et même le déroulement d’un tirage du loto sont d’une rare opacité.

[…] Ethereum, la plateforme de référence pour lancer une ICO, laisse un immense espace de liberté aux porteurs de projets. C’est aussi l’une des grandes différences qui existent entre les ICO et le « crowdfunding ». Avec les ICO, les porteurs de projet peuvent laisser libre cours à leur imagination.
On se souvient de notamment de l’ICO de Gnosis, une plateforme de marché prédictif sur Ethereum, qui avait permis la levée d’environ 12,5 millions de dollars en ethers en dix minutes, en suivant un modèle d’enchères inversées, dites enchères hollandaises.
Ce modèle de financement exotique, original et fulgurant n’aurait jamais pu voir le jour autrement que par une ICO.

(Ch. 10, La révolution sous-estimée des ICO, p. 140-141)
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Le sujet des ICO (Initial Coin Offering) déchaîne les imaginations, et même les passions.
[Le terme « Initial Coin Offering » est un terme dérivé de l’expression « Initial Public Offering » (introduction d’une société en bourse) et désignant une levée de fonds en cryptomonnaie.]

Des investisseurs particuliers semblent heureux de pouvoir joyeusement risquer leur épargne sur d’autres supports que des dettes étatiques scabreuses aux rendements décevants de 0,75 %.
Des « hedge funds » sont aussi de la partie ; finalement seuls les investisseurs institutionnels peinent à entrer dans la danse.

[…] leur [les législateurs] pente naturelle les conduit, à grand renfort de nouvelles normes et de formulaires administratifs, à faire en sorte qu’aucun porteur de projet ne puisse jamais se financer aisément de la sorte. Ce qui ne semble satisfaire personne, à l’exception notable des banquiers, en particulier centraux, que cette concurrence débridée commençait à échauder.

(Ch. 10, La révolution sous-estimée des ICO, p. 137-138)
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[…] contrairement à ce que répètent à chaque occasion les médias pour le graver dans la croyance populaire, Bitcoin est une technologie dont l’utilisation est en pratique à la portée de tous !
Emettre et recevoir des transactions en bitcoins est aussi simple que d’envoyer des e-mails ou de surfer sur Internet. Il suffit pour cela de télécharger un portefeuille Bitcoin [Site bitcoin.org], la plupart sont gratuits, très simples à utiliser et ils sont tous compatibles les uns avec les autres.

Si vous n’en possédez pas déjà un, nous ne saurions trop vous recommander de sauter le pas et d’en télécharger un pour l’essayer, cela se fait en quelques clics et vous apprendrez beaucoup. Le site bitcoin.fr ou encore le guide pratique de BitConseil sont de très bonnes ressources pour vous accompagner.

(Ch. 2, Une présentation théorique, p. 30)
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