AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


: La quatrième de couverture annoncera ce qui va suivre et l'idée nous charmera:
"... Enfant, j'ai eu la chance de m'ennuyer. Je n'avais pas école l'après-midi et chez moi à la maison pas d'écran ni de télévision.
J'ai donc dû apprendre à déployer des trésors d'imagination pour m'inventer des jeux et des passe-temps...".
Le titre ne semblera pourtant pas aussi optimiste, " l'ennui des après-midi sans fin".
N'est ce pas là l'expression d'une lassitude?
Pas sûr.
Peut être que tout simplement l'auteur Gaël Faye évoquera ici une forme d'ironie, au contraire stimulante, en jouant sur les mots car, tous les spécialistes de la Petite Enfance le disent, entre deux offres ludiques des grands lecteurs, il faut aussi laisser s'exprimer la créativité du petit lecteur. On plante la graine et puis elle pousse.

C'est un peu la métaphore proposée en couverture avec l'illustration d'Hippolite, le jeune personnage de l'histoire qui pose abrite aussi un baobab au fond de lui, au dessous duquel une réplique de lui-même se trouve dessous à rêvasser.
Il est le gardien de ses histoires et s'effeuillera avec plaisir par la suite pour les transmettre, se livrer, les partager sans doute.

Le temps qui passe qui est des sujets principaux des n'est pas désagréable.
Il inviterait presque les jeunes lecteurs à faire comme le personnage, à s'approprier chaque instant de retrouvailles avec soi, pour le ranger avec ses souvenirs. C'est un sentiment très familier.
Voyez-vous de quoi il est question?
Rappelez-vous la sieste forcée l'après-midi, par exemple.
Nous avons tous imprimé comme un instantané cet instant des siestes imposée par les parents. Nos sens y étaient beaucoup plus à l'affût et nos yeux dérivaient sur le papier-peint, nos oreilles captaient les bruits du dehors et ceux derrière la porte de la chambre.
L'imagination commençait légèrement à naviguer, posant des idées sur les images, les bruits, avant de sombrer.

Avec le personnage, nous basculerons d'un moment de pause à un autre. Ces moments seront des croisières de la vie quotidienne, parce que le jeune garçon à le coeur à la zen attitude et à la créativité tranquille.
Nous serons ailleurs.
Les illustrations ici ajouteront un exotisme ambiant qui appartiendra aux souvenirs du jeune personnage, qui différera de notre après-midi en banlieue ou en campagne française.
Nous associerons facilement cette déambulation du passé à peut-être des moments autobiographiques de l'auteur. C'est reposant, ludique, rafraîchissant, ponctué de petits détails qui nous éveilleront des idées amusantes ou poétiques.
Le jeune homme de l'histoire tissera sa mini histoire dans sa tête simplement en profitant de chaque moment. Il sera seul la plupart du temps mais sans être solitaire et sauvage. On comprendra juste que chacun est occupé avec son temps qui s'écoule.

C'est un grand album à découvrir et à écouter.
La verve poétique de Gaël Faye se réservera à priori à un public pré-ado, nous le reconnaissons volontiers dans l'écriture et les mots de vocabulaire.
Mais l'ajout d'une musique, nous serons dans le slam et pourtant, la formule chanté devrait en faire une proposition accessible dès 8 ans- écouter le cd et suivre les images- c'est d'ailleurs à cet âge que le discours du livre parlera le plus.
" Pas de chaine, pas de télé, y a que l'aquarium à regarder..."
L'auteur nous suggérera une vie qui paraîtrait impossible pour certains jeunes lecteurs, sans nouvelles technologies.
Et pourtant.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}