Pas de parfum que l’on humecte, j’écris des lettres à une maman
À une absence, apprendre à faire avec , c’était apprendre à faire sans
À l'heure de la sieste, j'apprivoise le silence
Petit Prince d'ennui modeste entre mouton et somnolence
Dans la vieille maison de briques, de la Belgique sous les tropiques
À l'heure des choses statiques j'invente, je me fabrique
Copain ça compte, copain ça reste, copain c'est d'abord un mot d'enfant.
Dans mon jardin d'Eden y a des serpents à tous les angles.
Et faute de pomme golden, je trahis Dieu avec des mangues.
"Enfant, j'ai eu la chance de m'ennuyer. Je n'avais pas école l'après-midi et chez moi à la maison pas d'écran ni de télévision. J'ai donc dû apprendre à déployer des trésors d'imagination pour m'inventer des jeux, des passe-temps... Je garde de ces jours immobiles le souvenir d'une période enchantée où j'ai pu remplir à ras bord le coffre-fort de mon imaginaire. L'ennui de après-midi d'enfance était un voyage où le temps m'appartenait, un espace où j'ai fabriqué d'immenses rêves."