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Encore un roman pour lequel je suis très partagée. Est-ce que je deviens trop difficile ?
Le début m'a enthousiasmée, envie de le faire lire à tout le monde, et particulièrement à tous ceux qui n'ont pas connu cette période où il était impossible de maîtriser la fécondité, où le moindre rapport pouvait mettre les femmes dans une énorme inquiétude . Où la question n'était pas de trouver une pilule un peu moins nocive, mais de savoir que la vie de la mère serait en danger avec une nouvelle grossesse, sans pouvoir y remédier.
La croisade que va mener Margaret Sanger, pour sortir de cette malédiction n'est pas théorique, ni opportuniste. Elle a vécu de l'intérieur le drame des familles nombreuses et pauvres, vu sa mère s'épuiser au rythme des grossesses et en mourir.
Ce roman va donc nous mener sur les pas de celle qui a créé le Planning familial, qui n'a pas hésité à mettre sa famille et sa liberté en jeu pour aider les femmes et voir naître un jour nouveau. Qui a parcouru le monde pour plaider cette cause, de la prison aux soirées mondaines en passant par les quartier pauvres.
Tout cela m'a paru à la fois extrêmement important, et intéressant.

Mais sa vie, telle que narrée par l'autrice (le livre s'annonce comme roman, quelle distance avec une biographie ?) nous la rend peu sympathique.

Comment peut-on écrire un roman, à la première personne, sans ressentir un peu d'empathie pour le narrateur ? du moins quand il s'agit quasiment d'une biographie.
Margaret finit par être odieuse, à force de choisir de vivre loin de ses enfants, elle qui a tant souffert que sa mère n'ai pas le temps de s'occuper d'elle. Tout en répétant sans cesse que ses enfants lui manquent.
Certains passages sur sa vie m'ont lassée. Même si elle a voulu vivre ce qui lui semblait en accord avec ses idées, je me suis posée des questions sur la cohérence de ses choix.

Il est très intéressant qu'en contrepoint de la narration de Margaret on ait de courts passages où d'autres personnes donnent leur point de vue, ses enfants, son mari, sa soeur, d'autres proches. C'est parfois poignant de voir avec d'autres yeux.

Hasard de lecture, je retrouve ici la période de Evelyn, May et Nell - Pour un monde plus juste, lu le mois passé. Et, de l'autre côté de l'Atlantique, des femmes aussi impliquées et battantes.
D'ailleurs, on croise ici par moments les militantes pour le droit de vote des femmes, mais il est certain que la cause défendue par Margaret Sanger semble plus urgente et plus grave, car réellement question de vie ou de mort.

Au final, un livre qui nous fait voir de près l'absurdité et le danger de certaines positions officielles et qui nous ramène à d'importantes questions.Et aussi qui fait toucher du doigt la difficulté de se positionner entre aide indispensable aux femmes en détresse, et accusation d'eugénisme ou même d'antisémitisme.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Adapté de la véritable histoire de Margaret Sanger, l'autrice nous livre une biographie romancée de cette figure oubliée du féminisme du début du XXeme siècle. Infirmière de son état, c'est en voyant le nombre croissant de femmes diminuées et malades en raison de grossesses à répétition, que Margaret eu l'idée d'informer plus précisément ses patientes sur les moyens de contraception. Une bataille pour la cause des femmes qui lui valu, ainsi qu'à ses consoeurs des peines d'emprisonnement. Même sous couvert de recherche et d'avancées médicales les médecins étaient frileux en ce qui concernait l'éducation sexuelle des femmes à cette époque. Beaucoup d'entre elles ne savaient rien sur leurs corps et vivaient dans l'obligation d'enfanter jusqu'à en mourir pour certaines. L'autrice retrace dans ces pages une douloureuse réalité qui n'est pas si lointaine et est encore, dans certains pays, d'actualité.

Il est à noter que c'est un roman et non une biographie ni un essai et que la partie fictionnelle donne la part belle à la vie amoureuse du personnage. L'autrice s'épanche sur cet aspect et laisse de côté l'organisation concrète du mouvement pour la contraception et l'information des femmes.

Un roman qui se lit facilement mais qui ne va pas assez loin dans l'aspect historique néanmoins une bonne entrée en matière en ce qui concerne le féminisme. Une lecture à recommander aux novices ou ceux que les essais effraient.

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Petite, Margaret a vu sa mère mettre au monde 13 enfants alors qu'ils ne pouvaient pas se le permettre. Elle l'a vue devenir une loque, une chose fatiguée et précocement vieillie. Toujours enceinte, épuisée, détachée de tous ces enfants. A peine un enfant est-il sevré qu'un autre arrive dont elle doit s'occuper.

Sa mère n'est pas la seule femme dans ce cas. Elles sont nombreuses ces femmes qui ne souhaitent plus d'enfants mais tombent enceintes. Des femmes qui se meurtrissent en accouchements ou en avortements dangereux. Qui n'ont pas d'autres solutions. Avec un mari au chômage ou peu payé. Une accumulation de bouches à nourrir alors qu'ils ne peuvent pas les nourrir. Une pauvreté accrue… Toutes sortes de conséquences désastreuses.
Pour son combat, Margaret sera arrêtée, jugée, condamnée, par la justice, par les siens. Elle est un personnage complexe, à la fois révolutionnaire, héroïne et égoïste. Pour sa cause (qui est plus que juste) elle sacrifiera ses enfants. Une mauvaise mère, une mauvaise épouse mais un bénéfice pour la société.

Une femme en dehors de son temps. Et une femme qui pourrait être - serait bon de mettre - d'actualité. En effet, en ce moment il y a débat autour de la pilule qui est de plus en plus controversée (et pour cause !) Mais quand j'ai lu ce livre, j'ai pensé à la pilule, la solution à ce problème. La solution à un instant T.
En effet, il y a les préservatifs mais ces femmes sont dépassées parce que, malheureusement, les solutions d'époque (préservatif, coït interrompu…) viennent du mari ou coûtent cher. Elles rêvaient d'une pilule magique qu'elles pourraient prendre.

Ellen Feldman réussit à faire ressortir cette détresse, à faire comprendre l'importance du combat de Margaret. Sans cacher qu'elle était loin d'être parfaite.
le point fort, d'ailleurs, sont les témoignages de ses proches. le point de vue est celui de Margaret. Mais de temps en temps les autres personnages s'expriment et donnent leur avis sur ce qu'elle vient de dire ou sur sa version d'un événement. Ce qui met ces instants en perspective. Elle se trompe souvent sur ce qui passe dans la tête des autres, elle ne voit pas toujours la même chose que ses proches...
Un roman, une histoire, un destin à découvrir. Une opinion à se forger.
Lien : http://blondes-and-litterair..
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Merci à Babelio et aux édition le cherche-Midi pour ce partenariat.
Question piège pour commencer  : si Margaret Sanger avait été un homme, se serait-il intéressé à ce combat ? Je ne parle pas d'un médecin, d'un infirmier (encore que, je ne pense pas que la profession ait été vraiment masculine à cette époque) mais d'un homme issu d'une famille nombreuse, pauvre, qui aurait certainement dû travailler très jeune pour aider sa famille ? Sans doute pas. La contraception, même si on n'en parlait pas, même si on ne la nommait pas, restait une affaire de femmes, quand, éventuellement, il était envisagé de ne pas, de ne plus avoir d'enfants. Oui, il était des médecins qui déjà, à l'époque, prévenaient qu'une nouvelle grossesse, un nouvel accouchement, mettait la femme en danger de morts, mais concrètement, que faisaient-ils pour prévenir ce risque ?
Margaret, elle, a vu avec ses frères, ses soeurs, sa mère mourir quasiment d'épuisement - les enfants, une fois nés, il faut bien s'en occuper, les nourrir, les vêtir, les soigner. Margaret veut changer les choses, elle veut que les femmes puissent choisir quand devenir mère, combien de fois elles deviendront mères, et elle ne cessera de mener ce combat.
Maintenant, une nouvelle question piège : si Margaret avait été un homme, lui aurait-on reprocher la vie qu'elle a menée ? La réponse est non, j'en suis sûre : un homme peut laisser femme et enfants pour vivre ses passions (le sport, notamment), personne ou presque ne le lui reprochera, et madame restera à la maison pour prendre soin du foyer et de leur progéniture. Mais quand c'est le contraire, alors là, tollé général - ou presque.
Terrible vertu est, j'en ai l'impression, un livre qui fait parler autant si ce n'est plus pour la personne dont elle raconte la vie, pour ses choix de vie, si bien que l'on en oublie que c'est avant tout un objet littéraire, qui choisit de raconter la vie de Margaret de manière non linéaire, marquant une ellipse sur l'un des événements les plus importants de sa vie d'adulte - événement que le lecteur peut comprendre, cependant. Margaret nous est racontée par elle-même, bien sûr, mais aussi par les hommes qui l'ont aimés, par ses fils, ses amies, sa soeur, en contrepoint avec son propre ressenti. Rien n'est caché de la dureté de son combat, dans lequel elle n'a pas été seule - sa soeur Ethel a aussi payé le prix fort. Rien n'est caché non plus de certains choix, sujets à caution, comme tous choix qui entraînent des conséquences sur les autres.
Et si le rêve de Margaret, au fond, avait été de transmettre ce qu'elle n'avait pas eu, ce qu'elle avait crée ? Bien sûr, nous sommes dans un roman, mais la transmission, de génération en génération, de son prénom à ses descendantes n'est sans doute pas un hasard. Combattre pour les femmes avec les femmes - même si des femmes s'y opposent, la misogynie n'est pas l'apanage des hommes.
A mon avis, un livre qui divisera autant que la figure qu'il met en scène.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Racontée à la première personne, cette biographie romancée a su m'intéresser bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection. Je l'avoue, j'y ai découvert la figure de Margaret Sanger que je ne connaissais pas jusqu'alors. C'est d'ailleurs le sujet et l'opportunité de découvrir une femme qui a changé la vie de millions d'autres qui m'a attirée vers ce livre que me proposait Babelio.

Ellen Feldman donne la parole à Margaret Sanger, l'imagine déroulant son histoire : sa mère brisée par la ribambelle sans fin de grossesses et de fausses couches, son militantisme, ses luttes, ses amours, ses condamnations… jusqu'à la création du planning familial et de l'acceptation de la contraception tant par la loi que par le grand public. Se dessine alors le portrait d'une femme rebelle et déterminée, qui faisait partie de ses électrons libres en rupture avec les discours majoritaires de leur époque : elle suit des réunions socialistes, prône une vie sexuelle épanouie et dénonce cette hypocrisie qui réserve la contraception aux femmes riches.
Sa vie, son point de vue… toutefois nuancé par les brèves interventions ici et là des personnes qui l'ont connue : son mari Bill Sanger, ses fils, ses amants, sa soeur, etc. Ces passages sont sans doute mes préférés car ils complexifient le personnage. En effet, l'autrice, loin d'encenser cette femme redoutable, place dans leur bouche reproches et ressentiment. On découvre qu'elle a sacrifié beaucoup de choses – et en premier lieu, ses enfants – pour son combat, blessant ses proches et s'aveuglant parfois elle-même pour ne pas reconnaître ses torts. C'est un personnage parfois antipathique et finalement plus faillible qu'elle ne l'avoue.
Mes sentiments pour elle furent compliqués, mitigés. Tantôt admiratifs, tantôt agacée. J'ai aussi eu de la compassion pour elle. Elle qui ne voulait pas se marier, elle a finalement cédé face à l'insistance de Bill Sanger. Elle qui ne voulait pas d'enfants – sachant qu'en plus la grossesse était dangereuse pour elle qui souffrait de tuberculose –, elle a cédé à son mari. J'avoue avoir eu une pointe d'appréhension à ce moment-là, la voyant renoncer à ses convictions de jeunesse. Heureusement, elle ne prend pas le même chemin que sa mère et je trouve néanmoins admirable sa façon de ne jamais oublier son combat (et son propre plaisir), refusant de se résigner au rôle de gentille mère au foyer. Elle n'était ni toute noire, ni toute blanche, elle a commis des erreurs, mais elle a aussi changé son époque.

De plus, son combat m'a passionnée. Impossible de ne pas être révoltée par la situation des femmes croisées dans ce livre. Vie d'injustice, d'inégalité, de violence et de pauvreté. Leur plaisir est réprimé, ignoré ou dénigré ; celles des quartiers pauvres sont condamnées à une vie de misère entourée de trop nombreuses bouches à nourrir ; outre l'ignorance due à une éducation interdite par la loi (parler de contraception dans un journal – comme The Woman Rebel créé par Maragaret Sanger – était considéré comme obscène), l'impossibilité d'accéder aux moyens de contraception les rendaient dépendantes de la bonne volonté de leur mari pour ne pas tomber enceinte (seuls les hommes pouvaient acheter des préservatifs – coûteux – par exemple). Parfois au détriment de son propre bonheur, elle a lutté pour ses idées, pour la justice, pour l'égalité, pour la santé des femmes tout au long de sa vie

Du fait de l'aspect romancé, du côté « discussion avec Margaret Sanger », c'est un livre prenant et agréable à lire en plus d'être instructif. Margaret Sanger ne fera sans doute pas l'unanimité, mais elle n'en reste pas moins une femme forte, décidée, qui a sans nul doute possible fait avancer la cause des femmes en se préoccupant de leur santé et de leur droit à disposer de leur corps.
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Lorsque l'on m'a proposé ce livre du Cherche midi éditeur dans le cadre d'un Masse critique privilégié de chez Babélio, je dois avouer que j'ai seulement craqué sur l'esthétique de la couverture, ce que je supposais du roman, et répondu assez vite par l'affirmative… Mais, fidèle à ma propension de ne pas lire les quatrième de couverture, j'ai en réalité été bien surprise par les premières pages de Terrible vertu. Car autant je n'ai pas été complètement séduite par le style, et cette utilisation de la première personne un peu déstabilisante, autant j'ai été enchantée par son sujet. Ce roman s'avère être en effet la biographie romancée d'une grande dame américaine, Margaret Sanger, à l'origine d'un mouvement du XXème siècle pour le contrôle des naissances, du planning familial et de la pilule. Elle naît en 1879 dans une famille ouvrière d'origine irlandaise, sixième des onze enfants du couple. Sa mère a subit en tout 18 grossesses. Et c'est ce qui révolte dès le plus jeune âge cette jeune fille intrépide et libre, la soumission des femmes au mari, la non égalité devant le plaisir sexuel, et ces grossesses à répétition qui entretiennent la misère des classes les plus pauvres. Pourtant, Margaret se marie et a des enfants. Mais justement, c'est ce choix dans ses désirs de grossesse, ce choix de disposer de son corps, qu'elle revendique. Très vite, Margaret met en danger sa jeune famille pour ses idées, les négligeant malgré son amour, prenant des amants, bravant les institutions. Son but est de réduire le nombre d'avortements qu'elle constate dans sa profession d'infirmière et de sage-femme dans les quartiers les plus pauvres de New York. le mariage est souvent pour ces femmes au départ un choix économique, ou amoureux, puis les enfants commencent à arriver, et chaque naissance aggrave la situation. La contraception n'est pas encore entrée dans les moeurs très puritaines de l'Amérique du début du XXème siècle et inciter ses concitoyens à la pratiquer un acte illégal. Margaret Sanger le constate lorsqu'elle sort en 1914 sa revue The Woman Rebel. Mais rien n'arrête cette femme qui cherchera sans cesse des appuis et à étendre ses connaissances sur le sujet. Est-ce parce que son personnage est controversé qu'il a disparu de la mémoire collective ? On l'accusa d'être trop libertine, et d'eugénisme (ce que Ellen Feldman réfute). En 1951, elle incite pourtant un biologiste américain à mettre au point la contraception orale qui deviendra la pilule. Je suis ressortie de cette lecture enchantée d'avoir tant appris sur ce mouvement qui a sans conteste libéré la femme, et admirative devant la force de conviction et l'obstination de Margaret Sanger. Mes bémols sur le style se sont vite envolés devant l'intérêt de l'histoire que l'on me racontait. J'ai repensé également à cette série que j'avais beaucoup aimé regarder sur Netflix, Call the Midwife, et qui illustre parfaitement le contexte dans lequel Margaret Sanger a commencé son combat, même si l'intrigue se déroule dans les années 50 dans un quartier pauvre de Londres.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Un roman dur, émouvant : une héroïne combative.

Margaret est issue d'une famille nombreuse, elle va se battre pour les femmes et leur droit à la contraception à une époque où parler de sexe, de contrôle des naissances est tabou, considéré comme un crime.

Ce roman trace le tableau d'une femme avec ses forces, ses faiblesses, son combat au détriment de sa famille, de ses enfants. Ce dernier point donne au roman un côté dur et émouvant. de plus, la narration est parfois plurielle, on a l'intervention des enfants de Margaret et on sent bien ce qu'ils leur en coûtent ainsi qu'à leur mère. Il y a aussi sa soeur, son mari, ses amants et des personnes rencontrées tout au long des années. Ces points de vue renforcent le côté sombre de l'histoire de cette femme qui s'est battue pour que les femmes choisissent ce qu'elles veulent faire de leur corps, de leur vie.

On sent bien ici que tout a un prix! le combat de Margaret ne peut se faire sans dommage pour elle.

Plus que l'histoire d'un combat, ce roman est l'histoire d'une femme, de ses peines, de ses joies, de ses sacrifices.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Après avoir vu sa mère épuisée par les grossesses à répétition, Margaret décide d'oeuvrer pour le contrôle des naissances : manifestations, conférences, prison, rien ne l'arrêtera afin que les femmes soient libres de leur corps.
C'est un combat dur qui l'obligera à quitter son pays mais c'est un combat qu'elle ne lâchera jamais.
C'est aussi une femme libre dans sa vie sexuelle et qui collectionne les amants effrontément.
Si j'ai aimé cette lecture, j'ai trouvé qu'il y avait souvent des redites car ce livre n'ayant qu'un sujet principal, entre son combat et ses amants, il n'y avait rien d'autre à raconter.
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Merci à Babelio et aux Éditions Cherche midi pour cet envoi et surtout pour cette très belle découverte. Quel bonheur de lire et de faire la connaissance d'une femme dont j'ignorais totalement l'existence alors qu'elle a fait énormément de choses pour les femmes. Ellen Feldman nous propose de faire la connaissance de Margaret Sanger, une femme qui a décidé de prendre son destin en main, de ne pas subir sa vie et surtout d'aider les femmes.

C'est une femme haute en couleur qui a décidé de ne pas rentrer pas dans le rang, elle a grandi dans une famille nombreuse, onze enfants et très vite elle va être sensible à la condition féminine, elle va être infirmière et veut que les femmes puissent avoir accès à des moyens contraceptifs. Elle va se battre, communiquer, lutter et se consacrer uniquement à ce combat. Margaret Sanger va créer le planning familial.

C'est impressionnant de voir tout le travail accompli et en même temps n'est-elle pas passée à côté de sa famille, de ses enfants ? Terrible vertu est un roman riche, documenté et qui donne envie de lire d'autres livres concernant cette femme. L'auteure décrit très bien les moeurs de l'époque et plonge le lecteur au coeur du XXe siècle.

J'ai beaucoup aimé l'intervention des autres personnages dans le roman, ils répondent à Margaret et souvent rétablissent la vérité. Ces échanges donnent un autre rythme au récit.

Petit bémol, j'ai trouvé la fin un peu rapide et j'aurais souhaité plus de détails sur le côté historique du combat.
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Un grand merci à babelio et aux éditions du cherche midi pour l'envoi de cet ouvrage via masse critique!
Je lis peu de biographies car elles ont généralement tendance à m'ennuyer... La dernière était de la même veine, sur Millicent Fawcett, et je l'avais adorée. Celle-ci nous présente la vie et le parcours de Margaret Sanger, qui a oeuvré toute sa vie pour le droit des femmes et en particulier celui de ne pas subir de grossesses à répétition (donc planning familial, pilule etc). Je ne m'étendrais pas sur le résumé de l'oeuvre mais plutôt sur ce qui fait (à mon sens) sa réussite : c'est une biographie romancée, c'est-à-dire que même si elle est extrêmement bien documentée il reste une part d'intuition, d'interprétation de l'auteur et c'est ce qui semble contrarier une certain nombre de lecteurs dont j'ai lu les critiques ;-) et donc c'est ce qui, moi, a fait que j'ai lu (pratiquement) le livre d'une traite. Cette combinaison entre son parcours politique et social aurait été en effet assez pénible à lire (et sans doute à écrire) s'il n'y avait pas eu le côté intime, ses nombreuses aventures et infidélités, le fait qu'elle ne se soit pas occupée de ses enfants qui ne glorifie pas la femme qu'elle a été mais l'inscrit bien dans un parcours de femme "normale" : on ne peut pas être partout. La fin met bien en parallèle ce qu'elle a "gagné" (pour le droit des femmes) et ce qu'elle a "perdu" (sa vie de mère). Les multiples interactions entre les personnages, le contexte social, les états d'âme de Margaret etc rendent ce roman facile et agréable à lire, sans nous assommer avec des dates, des noms, des enjeux comme l'on trouve parfois. La plume est libre et belle, et le papier (oui, je sais, ça peut paraître un détail, mais pour moi c'est important!!!) est super agréable à toucher : tourner les pages est un plaisir ;-)
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