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Critique de ATOS


« Les chemins qui montent » de Mouloud Feraoun est un roman extrêmement dense.
Nombre de problématiques, de dilemmes, de fractures, de noeuds, et de failles y sont traités : Colonialisme, communautarisme, , exil, émigration, retour au pays, métissage tant ethnique que religieux, poids des traditions sociales, rapports inter-religieux, rapports politiques / économiques, place des minorités, émancipation des hommes et des femmes, éducation, santé, pauvreté.
On comprend, sous la plume de l'auteur, que La Kabylie, pays berbère, dans l'Algérie des années 1950, recèle toute la complexité des données et des enjeux auxquels l'Algérie indépendante allait devoir faire face.
Les cultures se font face.
L'amertume, la colère, la violence, la haine, le renoncement, la soumission, ou le désoeuvrement sont les venins que l'injustice, le racisme, la misère et la désespérance en un avenir meilleur injectent dans les veines d'un village.
Comment effacer la marque que le destin trace sur les fronts ? Destin qui n'est que l'ordre des choses imposé et entretenu par un pouvoir politique au service d'un intérêt économique. Marque, qui n'est que main mise sur l'avenir de toute une société.
Comment chasser la honte, la refuser, ôter cette main ?
Comment écrire sa propre histoire ? Ce récit pourra-t-il prendre vie ?
Avoir assez de force pour le croire, assez d'espoir pour le pouvoir...
Était-ce possible, réalisable en ces années décisives, de penser à reprendre sa place, gravir les chemins de l'indépendance, accéder à la liberté ?
Encore un très beau et intelligent roman de Mouloud Feraoun

Astrid Shriqui Garain
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