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Critique de Maxie
Charlie, Geneviève, Bettina, Hortense et Enid sont cinq soeurs. Oui, cinq, et non quatre comme le laisse entendre le titre. Alors pourquoi ce titre ? Peut-être parce que chacune d'entre elles peut dire « J'ai quatre soeurs », ou encore parce que l'auteur, Malika Ferdjoukh, a décidé d'aborder l'histoire de ces soeurs sur une année, en quatre saisons, chacune ayant pour titre une des quatre petites soeurs… Soit, toujours est-il que ces cinq soeurs n'ont plus de parents, ils sont décédés, et c'est Charlie, 23 ans, qui s'occupe de cette « petite » famille. Quatre soeurs est donc le récit d'une année auprès de ces jeunes filles, pour vivre avec elles leurs petits bonheurs, leurs petits malheurs, leur difficulté, parfois, à faire partie d'une telle fratrie, et à vivre le deuil de leurs parents… On rit, on pleure avec elles, et au final on en ressort avec l'impression d'avoir fait un agréable bout de chemin dans une famille hautement sympathique et chaleureuse. J'ai retrouvé un peu les émotions que j'avais en lisant L'esprit de famille de Janine Boissard. Un bon moment de lecture en somme. Un seul bémol : l'âge que Malika Ferdjoukh a décidé de donner à ces soeurs. 23 ans (il en fallait une plus âgée, capable de gérer une famille et d'assurer sa subsistance), 15, 13, 12 et 9 ans. En tant qu'adulte et mère, ces âges m'ont heurtée à plusieurs reprises, parce que j'y voyais des incohérences (« ça n'a aucun sens, une fille de cet âge ne ferait jamais cela »). Mais cela reste de la littérature jeunesse, où tout ne doit pas forcément avoir un sens, surtout si on se permet de faire intervenir le fantôme des parents…
