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Critique de KiriHara


« L'Auberge du Crime » est le 4ème épisode de la série « Marc Jordan » initialement éditée aux éditions Ferenczi en 1907.

Je ne reviens pas sur la série, les personnages et l'auteur, pour en savoir plus, il vous suffit de lire mes chroniques sur les trois précédents épisodes.

Tout ce qu'il vous faut savoir, c'est que cette série est très inspirée de la série américaine « Nick Carter » dont les traductions, à l'époque, avaient un vif succès dans toute l'Europe. Même format (32 pages double colonne soit environ 20 000 mots par épisode), même présentation, même style d'aventures, même genre de héros, mêmes types de méchants...

La série conta plus de 60 épisodes.
Dans les trois premiers épisodes, Marc Jordan était confronté au terrible comte de Cazalès, un brigand en col blanc à la tête d'une armée de criminels à qui le détective impute la plupart des crimes commis dans la capitale et ses environs.

Après avoir échappé à de multiples reprises aux représailles des hommes de son ennemi, il continue sa chasse, laissant ses fidèles alliés sur les traces de Cazalès ou de Pépita la Rouge, une femme aussi belle que dangereuse et machiavélique et qui est le bras-droit du comte.

Tandis que Marc Jordan reçoit la visite du docteur Jarris, un ami de jeunesse qui était parti à l'aventure à travers le monde, sa joie fait place à la tristesse et à la rage quand il apprend dans les journaux la mort de son fidèle Coeur-d'Ours, retrouvé mort le long d'une voie ferrée.

Marc Jordan était justement en train de préparer un plan pour mettre la main sur Cazalès et ses hommes après avoir reçu un message de Coeur-d'Ours, lui indiquant où trouver et comment arrêter Cazalès et Pépita la Rouge.

Si la clareté et l'intelligence du message contrastait avec la personnalité de Coeur-d'Ours, un homme de poing et non de tête, son assassinat laisse penser au détective que ce message n'émanait, en fait, pas de son ami, ou, du moins, qu'il lui a été dicté par autrui, ce qui laisse présager qu'un piège lui est tendu à l'endroit précisé.

Mais qu'importe, bien décidé à venger son ami et à débarrasser la terre du grand criminel, il décide de partir en chasse, accompagné de son ami Jarris, qui s'ennuie de la vie trop calme en métropole et qui, en plus, a des comptes à régler avec Pépita la Rouge, qu'il connait d'une autre vie.

On poursuit donc la chasse du comte de Cazalès (et non du comte Zaroff), où, cette fois-ci, le comte est la proie.

Même s'il est précisé que chaque fascicule contient un récit complet, on se rend en fait assez vite compte que chaque épisode contient une trame secondaire, qui se termine à la fin du fascicule, mais que la trame principale, la lutte entre Cazarès et Jordan, elle, se poursuit d'épisode en épisode. (comme quoi les scénaristes de séries télévisées actuelles n'ont rien inventé).

L'auteur (dont on ignore le nom, je le rapelle), nous livre donc un récit principalement fait d'action (c'est le principe de la série, tout comme de celle des « Nick Carter »), du roman policier d'aventures plus que du roman policier à suspens ou d'investigations comme pouvaient en proposer Sir Arthur Conan Doyle, à l'époque, avec son célèbre Sherlock Holmes.

La réflexion semblait réservée à la littérature policière « Haut de gamme » (Conan Doyle, Agatha Christie...) et l'action pour la littérature encore plus populaire (mais il faut bien avouer que le format court favorise l'action au détriment de la réflexion).

Cependant, cette recette du roman policier d'aventures sériel fit à ce point succès qu'on peut retrouver peu ou proue les mêmes ingrédients trente ans après dans la série « le Petit Détective » d'Arnould Galopin.

Toujours est-il que les unes comme les autres n'ont pas pour ambition de proposer des intrigues élaborées, des styles identifiables et flamboyants, des personnages originaux (les conditions d'écriture et d'éditions ne le permettent pas) mais juste de divertir le lecteur et de le dépayser, selon les cas, et c'est ce que parvient à faire la série « Marc Jordan ».

Certes, les intrigues et le style ne sont pas aussi fluides que pour « le Petit Détective », mais il faut avouer qu'Arnould Galopin avait du métier et bien des pages noircies derrière lui. Évidemment, on aurait aimé que les personnages soient un peu mieux cernés. Mais enfin, il faut prendre la série pour ce qu'elle est, un « remake » de Nick Carter et, en soit, elle remplit plutôt bien son office, la « copie » étant plus digeste à lire que « l'originale ».

Au final, pas de la grande littérature, certes, mais une série qui se suit sans déplaisir et qui offre son lot d'actions au lecteur.
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