Un drame antique, une tragédie grecque... Ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit en refermant ce 3ème roman de
Caryl Férey. Troisième roman dans sa biographie -
Haka, 1998 - et troisième livre que je lis de lui.
Je ne reviendrais pas sur les tenants et aboutissants de ce sombre polar noir à la sauce Néo-zélandaise, very spicy, ce serait gâcher le plaisir de découverte des f
uturs lecteurs. Et puis, il faut être honnête, comment décrire cette chaotique enquête énervée sans spoiler quoi que ce soit ?
J'ai commencé cette enquête par la fin... C'est à dire que j'ai lu l'opus qui suit en premier,
Utu. (voir ma critique)
Et je dois dire que j'étais entrée sans mal dans cette sombre quête, cueillie comme une fleur par
Férey et son personnage de flic marginal et écorché vif, et j'étais impatiente de désembrouiller cette glauque enquête dans le milieu des Maoris.
Mais à la lecture d'
Haka, j'ai peiné à être emportée par l'histoire de Jack Fitzgerald et de son éternel chagrin...
Puis, vers le milieu du livre, les faits, brumeux jusque là, prennent un peu corps et vie, puis tout s'accélère, et la fin vous tombe sur le coin de la gueule, après ce déferlement d'ultra-violence dont
Férey à le secret, ces scènes d'actions incroyablement denses et tendues, c'est ce que je préfère depuis
Zulu.
Je vois bien
Caryl Férey en scénariste... Malheureusement, ce ne fut pas le cas sur
Zulu, qui fut sabré et tronqué d'une façon atroce.
Caryl Férey, beau joueur, dit à propos de ce film : "C'est une histoire différente du livre..." Dommage que les producteurs ne lui laissent pas carte blanche.
Je suis impatiente de lire un autre roman de
Férey, mais j'attends quelque chose d'un peu différent, car en ce qui me concerne, la recette a perdu un peu de sa saveur. Ceci dit, j'avais pris ses ouvrages "à rebours". Je gage que les romans récents doivent égaler
Zulu. J'espère qu'il ne me décevra pas.