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Critique de Cigale17


Dans son nouveau thriller, Paz, Caryl Férey nous entraîne dans la tourmente colombienne qui a succédé à la lutte armée en nous faisant côtoyer certains membres d'une famille très particulière : les Bagader. le père, Saùl, est un procureur général très proche des plus hautes instances du gouvernement. Très conservateur, il semble pourtant favorable au processus de paix entériné par les FARC. Il a placé son fils, Lautaro, ancien militaire combattant contre les révolutionnaires, à la tête de la police du pays. Son autre fils, Angel, a officiellement disparu alors que lui se battait dans la jungle aux côtés des Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes. On parlera peu de Laurena, la mère : elle sombre doucement dans la folie après la supposée disparition de son fils préféré… Viennent au fil du récit s'ajouter deux personnages de femmes fortes : Diana, journaliste, et Flora, travailleuse sociale.
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Voilà un roman de Caryl Férey dont je sors assez partagée. J'y ai retrouvé deux des qualités que j'aime chez cet auteur : une histoire passionnante ainsi qu'un fond historique solide et parfaitement documenté. Cette fois-ci, pourtant, j'ai trouvé quelques longueurs, non seulement dans la partie historique, mais aussi dans l'intrigue que j'estime, par ailleurs, moins bien ficelée que d'habitude (j'ai lu Zulu et Mapuche). La « surprise » de la fin n'en a pas été pas vraiment une. J'avoue aussi que la brute au coeur tendre m'a paru obéir à pas mal de clichés, et que le final ne m'a pas convaincue. Ces bémols posés, je dois dire que j'ai lu ce pavé rapidement, avec plaisir ou répugnance, selon les épisodes, mais toujours avec intérêt. La violence y est omniprésente, c'est quasi une marque de fabrique de cet auteur, et les descriptions de certaines scènes se révèlent à la limite du supportable. Il faut dire que le sujet et le cadre choisis imposent, en quelque sorte, cette violence à peine croyable. Les militaires et paramilitaires, les anciens combattants des FARC, les trafiquants de drogue, les politiciens corrompus mènent le bal aux dépens de la population colombienne, certains cumulant d'ailleurs plusieurs casquettes. À la fin du roman, dans ses « Notes », Caryl Férey précise qu'il a « choisi d'atténuer certains aspects particulièrement  violents des drames vécus par le peuple colombien ». On n'ose pas imaginer pire…
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