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Critique de visages


J'avais énormément aimé La course à l'abîme du même auteur, aussi cette Société des mystères et sa promesse de plonger le lecteur dans les coulisses de l'Art Florentin à travers la vie du peintre Bronzino, m'a semblée parfaite pour préparer mon voyage en Toscane. J'ai retrouvé toute l'érudition de Dominique Fernandez et apprécié tout ce que j'ai appris gràce à lui à travers l'analyse de multiples oeuvres. Par exemple, le tableau de Bronzino le christ en croix qui permet d'accéder à des notions comme le "valdésiarisme" qui affirme l'invulnérabilité du Seigneur ce qui est un crime pour l'Inquisition. Ou l'explication de la création de Persée par Cellini avec, d'une part, la façon spectaculaire dont il a sauvé son oeuvre en une nuit, mais aussi la polémique qu'elle a soulevée entre les adeptes de "l'Antiquité des écritures" et "l'Antiquité païenne" ou encore les différentes interprétations autour de la similitude du visage de Persée et celui de la méduse. Ce livre regorge de savoir , pour ceci j'aurais facilement attribué les cinq étoiles ...Mais voilà, j'ai été très dérrangée par la place envahissante qui est faite à l'apologie de l'homosexualité au point d'en devenir presqu'obsessionnel. du moins est-ce ainsi que je l'ai ressenti.Le corp de l'homme est sublimé mais au prix d'une dévalorisation totale de celui de la femme avec un réel mépris n'y voyant que " formes molles" et en affirmant qu'en s'abaissant à négliger les nus masculin au profit des nus féminins "l'art adipeux succéderait à la peinture et à la sculture maigre". Cet aspect que j'ai nommé obsessionnel m'a particulièrement irrité à la relecture de certains tableaux comme les Madones du Parmigianino dont les longs cous seraient une allusion à "la queue"! "...pareil étirement,Parmigianino en a fait la mesure du bonheur. le cou est la partie qui ressemble le plus à une queue érigée..."
Bref, sans être une sainte Nitouche cet omniprésence du de l'homosexualité comme fil conducteur dans le roman a gâché ma lecture.
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