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Critique de jeranjou


Petit par la taille, grand par le talent…

Dans la collection « Un endroit où aller » aux éditions Actes Sud, le roman d'Alice Ferney tutoie effectivement les sommets de la littérature. Comme on le devine en lisant le titre « L'élégance des veuves », certains personnages masculins du roman empruntent une voie trop directe menant tout là-haut vers le repos éternel, laissant sur le bord du chemin des femmes sans repère seules avec leurs enfants.

Ne connaissant pas cette auteure, je dois avouer que durant la première partie du roman, j'ai été plus subjugué par l'élégance de l'écriture d'Alice Ferney que par le récit de la vie de cette élégante femme nommée Valentine. Autant l'écriture travaillée et subtile me fascinait, autant l'histoire de cette femme qui perd son mari et d'autres êtres chers m'a laissée de marbre. Un marbre vraiment très froid, glacial…

Et puis, comme par miracle, la magie a opéré … non, non, le mari n'a pas ressuscité ! Non, je parle d'un effet sur ma personne. Dès que l'on a abordé le destin des nombreux enfants de Valentine et surtout de son fils Henri avec la belle Mathilde, j'ai savouré chaque phrase, chaque mot du récit jusqu'à la toute fin du roman. Un véritable bonheur de lecture malgré la dureté des propos et des vies endurées.

Loin de mes lectures habituelles, j'ai retrouvé l'émotion suscitée par ces sagas familiales bouleversantes comme le splendide « Soleil des Scorta» de Laurent Gaudé ou dans une moindre mesure le poétique «Contre l'art » de Tomas Espedal.

Pour terminer, au-delà de l'histoire émouvante de cette famille, ce roman m'a fait imaginer, comme par procuration d'une certaine manière, la vie incroyable qu'a pu endurer ma grand-mère qui a enfanté douze fois en une vie, douze combats pour donner la vie, perdant malheureusement son mari par la suite, tout cela avec des revenus beaucoup moins confortables que pour la famille bourgeoise du roman.

Rien que pour ce voyage (personnel) émouvant dans le passé, je dis merci à Alice Ferney pour ce court mais sublime roman. A découvrir absolument…


PS : Un petit coucou à ma grand-mère qui me lit peut-être là haut, qui sait !
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