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Critique de bdelhausse


Je m'arrête rarement un une couverture. Pourtant, dans ce cas-ci, c'est quasiment l'élément déterminant ma lecture. J'apprécie ce genre de couverture, très sobre avec un contre-emploi. La fraise, symbole de douceur, et le sang qui goûte, bien glauque, suffisamment épais pour être confondu au premier regard avec du jus de fruit... le tout sur fond noir. Bien vu. On mélange l'Heimlich et l'Unheimlich. On crée un choc en associant deux choses que tout oppose.

Cela m'a rappelé pas mal de couvertures du Club des Masques, avec un focus sur un détail. Des mains en gros plan sur fond noir. Une part de pizza sur fond vert. Etc. La belle époque des couverture du Club des Masques. Celle où je dévorais de l'Exbrayat, du Cheney...

Avec Monika Feth on est très loin de cette époque bénie. Très loin des auteurs qui vous embarquaient avec deux bouts de bois et quelques centimètres de ficelle... le roman "jeune adulte" met en scène 3 copines, colocs. Merle, Caro et Jette. Elles ont 18 ans, sont au lycée, conduisent leur voiture... Jette est la fille d'une écrivaine de polars. On débute avec un meurtre, mais franchement le lecteur ne se sent pas vraiment concerné.

Le roman démarre plus ou moins à la moitié, quand Caro, coloc de Merle et Jette meurt. Je ne spoile rien, c'est en 4è de couverture. On enchaîne alors les invraisemblances les plus diverses.

Monika Feth essaie de rendre les choses un peu dures, glauques et malsaines en alternant le récit en "je" où Jette tient la vedette et quelques "confessions" du tueur... que l'on devine tueur en série, psycho, socio, pervers, dérangé, peu importe... Elle en fait des caisses, en mélangeant tous les ingrédients réputés utiles dans un polar avec tueur en série. On verse parfois dans le roman à l'eau de rose. Façon roman photo pour ado. Après avoir fait durer les choses jusqu'à la moitié du roman, Monika Feth accélère le rythme en ne s'embarrassant pas de détails. Inutile de s'apesantir sur un quasi naufrage. La seule question que je me pose est "à quel âge est-on un jeune adulte"... car ce genre de roman conviendrait sans doute pour les jeunes filles de 16 en proie avec des parents démissionnaires et découvrant leur sexualité. Tout un programme, que Monika Feth aurait pu traiter de manière plus convaincante, mais elle a préféré tout mélanger en se concentrant sur le tueur...
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