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Critique de amuri59


Ce polar a d'abord été publié et écrit durant le confinement en feuilleton sur la Toile. Une écriture dans l'urgence donc. Deux ou trois chapitres proposés chaque jour, un joli défi en plus de son activité professionnelle en télétravail.
Nicolas Feuz soumet deux histoires dans cet ouvrage. L'une en rapport direct avec « notre » actualité puisqu'une maladie mystérieuse et extrêmement virulente s'étend sur toute l'Europe. L'autre plus classique sur la disparition récurrente de bébés. La première est menée par un journaliste aux dents longues et prêt à tout pour y arriver. La seconde par une inspectrice qui n'a pas froid aux yeux. le tout dans un environnement suisse que maîtrise parfaitement l'auteur.

J'ai hésité avant d'entamer cette lecture en me demandant si la juxtaposition du livre et de la vie réelle n'allait pas être trop lourde. La réponse est définitivement non et pour plusieurs raisons. La pandémie ici est différente, calquée sur Ebola. Mais surtout avec ses chapitres courts, Nicolas instaure une dynamique énorme, c'est un excellent page turner qui mêle monde réel, faits avérés et responsables politique existants et en poste, et le côté romancé, le tout saupoudré par des recherches dans le domaine médical avec l'appui d'une urgentiste dont il fait d'ailleurs un personnage.

Un dépaysement pour ma part car j'y ai découvert le fonctionnement policier et judiciaire de la Confédération Helvétique servi en cela par la profession de son auteur. En effet, Nicolas Feuz est procureur à Neuchâtel. Je pense d'ailleurs qu'il se sert d'un personnage comme d'un exutoire : il dépeint une inspectrice aux antipodes de sa fonction, autant il doit être carré et rigoureux dans ses instructions, autant elle est borderline, chien fou, consommatrice de stupéfiants mais aussi fonceuse et déterminée à découvrir la vérité. Au travers du journaliste qu'il décrit, on sent aussi qu'il ne les tient pas forcément en très haute estime car il faut l'avouer cet échotier a un côté, excusez-moi pour l'expression, fouille-merde. Certains lecteurs seront peut-être stupéfaits de découvrir pages 125 et 134 des écrivains de renom dans des situations disons différentes. L'écrivain réserve d'autres surprises concernant ses protagonistes principaux qu'il distille au fur et à mesure de l'avancé de l'intrigue.

Alors oui, il faut le dire ce polar de confinement recèle quelques défauts de par son écriture rapide. Je pense ici notamment à une scène dans l'eau et à une fin pas complètement aboutie, pour ma part. Mais cela est largement compensé par le côté percutant de ce livre où le lecteur est tenu en haleine grâce aux chapitres courts et volontairement énigmatiques dans le dernier paragraphe. Je dis bravo à Nicolas Feuz pour ce challenge relevé haut la main.
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