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Critique de simoncailloux


Le rouge et le noir est l'histoire de Julien Sorel qui se déroule, du moins pour la première partie en Franche Comté et plus précisément à Verrières dans la vallée du Doubs.

Monsieur de Rênal en est le maire, mais il exploite également une usine à clous. Il a pour voisin un certain Sorel qui a trois fils et est charpentier. Deux de ses fils l'aide, le troisième le plus jeune est traité de bon à rien par son père. Il ne fera jamais rien de bon dans l'exploitation familiale. Il passe son temps à lire. Il a une grande culture. Il connait le latin et la Bible. Son père se rend chez M. de Rênal qui a trois fils et propose son fils Julien comme précepteur. Il est habile et marchande les services de son fils pour finalement obtenir après de longues discutions 400 francs par an payé d'avance le premier de chaque mois ainsi que la nourriture et les vêtements.

Les frères de Julien, des ouvriers grossiers, le rossèrent dans le petit bois en bout de propriété de M. de Rênal. Mme de Rênal le trouva évanoui et le prit dans ses bras le croyant mort. Depuis, Julien l'aima. Quant à elle, elle le respecta et l'admira. Elle se permit même les soins les plus tendre à son égard. Mme de Rênal se laissa prendre au jeu de séduction de Julien au point de connaître l'un et l'autre un amour passion. Leur relation finit par éveiller des soupçons auprès de M. de Rênal et comme Julien se destinait à être prêtre, la meilleure façon d'en finir était d'entrer au séminaire de Besançon avec la recommandation de l'abbé Chélan curé à Verrières auprès de l'abbé Pirard. Ce dernier savait que Julien avait beau se faire petit auprès de ses condisciples, que ses premières places dans toutes les matières ne servaient qu'à se faire des ennemis, si bien qu'il proposa au marquis de la Molle d'en faire son secrétaire, ce qu'il accepta. C'est ainsi qu'il partit à Paris. Cette étape mène à la deuxième partie du livre.

Julien Sorel était un orgueilleux, un conquérant comme Napoléon Bonaparte. Il cherchait à s'élever dans l'échelle sociale. Il était républicain, M. de Rênal monarchiste. Il était opportuniste.

De Mme de Rênal et de Julien Sorel voilà ce qu'en dit Clélia Renucci dans son livre : « Libres d'aimer. Les cougars dans la littérature. »
Comme Mme de Rênal ne connaît rien à l'amour, elle ne s'adresse aucun reproche.

De même, si elle charme Julien, c'est sans le vouloir, elle se fait « arranger des robes qui laissent les bras et la poitrine fort découverts », mais « chose singulière, c'était sans intention directe que Mme de Rênal se livrait à temps de soins ».
Et lorsqu'elle découvre que les sentiments qu'elle éprouve pour le jeune précepteur s'appellent bien l'amour, cette idée la fait renaître.

Elle repoussait Julien loin d'elle, avec une indignation réelle, et ensuite se jetait dans ses bras. Aucun projet ne paraissait dans cette conduite. Elle se croyait damnée sans rémission, et cherchait à se cacher la vue de l'enfer, en accablant Julien des plus vives caresses.

Après cette nuit, sa seule terreur est d'avoir trop grondé Julien qui pourrait ne pas revenir le jour suivant. Mais qu'elle se rassure, le soldat napoléonien de l'amour à un plan de bataille à suivre et « il était trop fidèle à ce qu'il appelait le devoir, pour manquer à exécuter de point en point ce qu'il s'était prescrit ».

J'ai beaucoup aimé le film de Daniel Thompson avec Carole Bouquet qui tient remarquablement bien le rôle de Mme de Rênal.
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