Citations sur Bridget Jones, tome 1 : Le Journal de Bridget Jones (73)
Profonde compassion pour Jésus. Doit – en tous cas, devrait – être très gêné par cirque obligatoire autour anniversaire depuis deux mille ans, dans majeure partie du globe.
19:55. Seigneur !On sonne ! Je suis en slip et soutien-gorge, cheveux mouillés. La tourte est toujours par terre. Ça y est, je déteste tous mes invités. Ça fait deux jours que je m'escrime et ils vont tous débarquer et réclamer à bouffer à cor et à cri. Une seule envie : ouvrir la porte et hurler : allez vous faire foutre!
" Suis en mesure de confirmer officiellement que conquérir le cœur d'un homme, aujourd'hui, ne passe ni par la beauté, les petits plats, la classe ou la personnalité, mais par la capacité à prendre l'air indifférent."
Il m'a prise dans ses bras, m'a portée dans la chambre à coucher (avec un lit à baldaquin !) et m'a fait tant et tant de choses que la prochaine fois que je verrai un chandail jacquard à col en v, je me consumerai spontanément de honte.
Une femme n'a besoin que d'une chose, de nos jours, d'elle-même. Et toc !
Jambes à épiler, aisselles à raser, sourcils à épiler, pieds à poncer, peau à gommer et hydrater, points noirs à enlever, racines à décolorer, cils à teindre, ongles à limer, cellulite à masser, abdominaux à exercer. Un programme si rigoureusement exigeant qu'il suffit de se laisser aller quelques jours pour se retrouver en jachère.
Le problème, quand on sort avec quelqu’un à un certain âge, c’est que tout devient lourd. Si on a dépassé trente ans, et qu’on n’a pas de compagnon, les inconvénients ordinaires du célibat - absence de relations sexuelles, personne avec qui traîner le dimanche, rentrer seule des soirées - se colorent d’obsessions paranoïaques sur les années qui passent, sur l’angoisse d’être privée à perpétuité de tendresse et de relations sexuelles, et sur la grossière erreur qu’on a commise en ne se rangeant pas quand on était à la fleur de l’âge. On oublie complètement qu’à vingt-deux ans, si on n’avait pas de petit ami et que ça faisait vingt-trois mois qu’on n’avait pas rencontré quelqu’un de vaguement intéressant, on se disait simplement que c’était un peu barbant. L’angoisse monte, monte, jusqu’à ce qu’on croie qu’une liaison sérieuse est le but ultime, quasi inaccessible, que l’on poursuit. Et le jour où ça arrive enfin, ce n’est évidemment pas à la hauteur de ce qu’on attendait.
Si ça se trouve, on se porte mieux quand on n’a lu aucun bouquin de développement personnel.
Il y a une théorie : les homosexuels et les femmes célibataires de plus de trente ans ont beaucoup en commun : ils sont habitués à faire le malheur de leurs parents et à être traités en phénomènes de foire par le reste du monde. p35