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Critique de coincescheznous


Bon, je dois être très franche, la Chick litt (la littérature de poulette) n'est pas trop mon truc même si j'adore les trucs super girly ou un peu Girl power / Girls run the world.
Attention je n'ai aucun a priori sur ce genre de littérature, c'est juste que je pense avoir bouffé dans mon adolescence tout mon quota de Bridget Jones, Tiffany Trot, etc. du coup, l'effet de surprise s'est dissipé avec le temps… Et je dois reconnaître également que le côté célibattante perdue de cette littérature s'est usé un peu pour moi. A douze ans, cela me faisait rire comme une baleine de lire « Vodkas : 7 ; cigarettes : 28 ; texto de Daniel : 0 ». 20 années (et plus) plus tard, peut-être aussi pour avoir vécu ce genre de situations pas drôles du tout en fait, j'avoue que je n'esquisse quasiment plus de sourire.

Bref, c'est sans conviction que j'ai lu le dernier Bridget Jones, mais avec malgré tout une certaine nostalgie de mes tendres années où je la découvrais dans mon lit simple chez ma mère. Et puis, il faut reconnaître qu'à deux semaines du terme de BB2, j'ai un penchant complètement inexplicable pour les livres qui parlent de maternité etc. ( ?)

Quoiqu'il en soit, c'est hélas un bouquin vraiment mauvais. Pardon pour Bridget qui a le mérite d'avoir en son temps créé tout un mouvement de femmes célibataires et fières de l'être, ces femmes maladroites mais intelligentes, libres dans leur corps et qui cherchent à réussir leur carrière tout en se lâchant certains soirs et en culpabilisant le lendemain ;-) Bridget Jones incarnait en son temps la femme des années 90, qui assume son pouvoir et son célibat, tout en rêvant de rencontrer THE mec. Modèle de féminité aujourd'hui largement assumé en 2016 et du coup sur lequel tout paraît un peu réchauffé.

On retrouve donc Bridget et ses amis funs, mais le charme n'y est plus. Nous sommes encore dans le même trio Daniel Cleaver l'obsédé beau gosse / Mark Darcy le gentil ténébreux au balai dans les fesses / Bridget ; avec en personnages secondaires la mère égoïste, le père adorable, les amies mariées-fières-de-l'être qui gonflent tout le monde … Rien n'a changé et c'est bien le problème. Bridget ne se réinvente pas. Et comble du cliché pour ce troisième opus : Bridget ne sait pas qui est le père de son heureux événement entre l'outrancier et le coincé… 200 pages pour connaître le fin mot de l'histoire, mais 200 pages creuses un peu toujours dans la même veine du genre :
20H : j'envoie un texto à Mark
20H02 : pas de réponse de Mark
20H04 : je renvoie un texto à Mark

Difficile pour autant d'en vouloir à l'auteure car j'imagine que nous sommes toutes, et quel que soit notre âge, dans ce genre d'attitude. Mais n'empêche, la littérature, ce n'est pas la vraie vie et l'on peut se permettre d'innover et de proposer autre chose pour surprendre son lecteur… Parce que là, franchement, si vous avez déjà lu un Bridget Jones, vous serez très déçu en découvrant alors celui-ci.


Sorry for Bridget, mais aussi pour Cleaver et Darcy qui restent dans mon imaginaire des supers beaux gosses.

Jo la Frite

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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