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Critique de Galirad


L'auteure de ce recueil de témoignages d'enfants, Zlata , est partie de sa propre expérience pour constater qu'il existe une sorte d'universalité dans le vécu et les sensations que peut éprouver un enfant qui « tombe » dans la guerre.
Que ce soit en Yougoslavie en 1991, en Allemagne en 1914 , en 2003 en Irak ou en 1967 au Vietnam, l'horreur de la guerre semble être une constante dans les journaux de ces enfants qui ont à la subir. Les mêmes signes d'impuissance, le même renoncement et surtout la même douleur suintent des lignes écrites par ces jeunes, pris dans le vif d'un conflit, les concernant à peine. Chacun d'eux, à leur époque respective, se voit voler la fin de son enfance et basculer précipitamment dans l'âge adulte.
Rien que le sujet de ce documentaire est bouleversant et, nous lecteur, nous poursuivons fiévreusement, notre investigation morbide au travers de ces 14 témoignages consignés soigneusement par des enfants privés brusquement de leur droit à la naïveté. le seul regret que je voudrais exprimer est que pour réellement parler de pérennité des sentiments et réactions d'enfants dans la guerre, il aurait été intéressant d'avoir des journaux d'autres époques et d'autres coins de la planète. Fort probablement, n'existe-t-il pas de traces de notes d'enfants indiens ayant subi la fougue guerrière des conquistadores ou des commentaires de petits protestants ayant vécu l'Inquisition et l'horreur de la Saint Barthélémy.
Finalement, le Journal d'Anne Frank est à lui seul une globalité puisqu'il se retrouve dans chacun de ces autres écrits, qui, s'ils n'apportent rien de nouveau sous la mitraille, confirment l'absurdité des affrontements bellicistes. Ainsi au-delà de la volonté de Zlata Filipovic et de son amie journaliste, l'anglaise, Melanie Challenger, de donner la parole à ces enfants sacrifiés, nous réalisons péniblement que rien n'empêchera jamais les hommes de s'entretuer.
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