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Citations sur Un homme dans la poche (25)

On peut partir après le premier baiser, s'arrêter là si brutalement la langue tout à coup fait défaut et ne parvient pas à trouver son plaisir dans les lèvres de l'autre
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Quand bien même ce serait pour l'aimer encore... je ne sais pas diviser l'amour en tranches, je ne connais pas le bon et le mauvais amour, l'acceptable et l'indécent.
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On peut s'enivrer de n'importe quoi» y compris de ménage -, pour effacer la moindre trace de salissure, pour que tout soit nickel, brillant, reluisant, neuf pour ainsi dire, pour effacer toute trace de vie passée, pour rendre aux objets l'illusion d'une renaissance, d'un recommence-à-zéro.
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J'avais une telle soif de saisir ma chance, de ne pas laisser passer l'occasion, comme ils disent dans les magazines, de montrer qui j'étais, et puis ? et puis rien. Le vide. Les occasions offertes étaient des planches pourries. Les avenirs envisagés, des miroirs aux alouettes. La réussite professionnelle me fuit Chaque jour qui passe m'éloigne un peu plus de ce pied dans la porte qu'il faut glisser pour pouvoir la pousser, se faire enfin sa place au soleil, travailler, travailler, je ne pense plus qu'à ça, et à toi, mais dans les deux cas j'ai tout raté. Mes tentatives ont échoué.
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La pauvreté est la proie de toutes les inquisitions. La pauvreté est leur pâture à tous, les grands moralisateurs aux parquets luisants, les beaux discoureurs de réalité, les flamboyants du serrage de ceinture.
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Nous sommes condamnés à être de passage. Anormaux dans cet univers, ni touristes ni habitués. Protégés par la grande ville et son anonymat. Nos voisins éphémères et curieux seront là encore quand nous aurons été vaporisés par la vie. Je les envie. Je les regarde, assis à côté de nous en témoins inespérés de notre amour. De la même manière, je me rappelle avoir scruté le visage de l'aïeule qui avait rencontré Van Gogh et en avait rapporté le souvenir jusqu'à nous comme le plus précieux fardeau que les ans lui aient confié. Ils nous voient, ils nous observent, ils confirment que notre amour existe.
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Mon amour pour lui, désormais, ne serait que pensée. Il n'y aurait plus sa chaleur, son rire, son regard, mouvant, changeant, imprévisible. Tout avait été écrit, le livre était fermé. Je pourrais le relire cent fois, mais jamais y rien ajouter.
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Les yeux posent problème. Ils en disent toujours trop. Ils furent les messagers de mes tragédies personnelles, les porteurs d'émotion, tandis que les paroles, les gens et la raison se dérobaient. On peut traquer ses propres raisonnements, se persuader qu'on ne ressent rien, assister à son propre viol et se persuader que ce n'est pas soi-même - les femmes savent cela. Mais alors on ferme les yeux, sinon les images se gravent. Les images s'impriment à l'intérieur de la mémoire et passent directement de l'iris au péricarde. La vue m'a tout appris, jusqu'au trop-plein qui déborde des pupilles.
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Ce n'était pas pour nous, l'amour. Bien sûr, on nous racontait le contraire, on nous abreuvait de mirages et d'oasis dans le désert, de Jeunes filles gentilles qui épousaient des princes venus d'autres pays. Mensonges tout juste bons à faire patienter les féroces.
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… Tu ne me diras pas ta vérité des faits. Tu ne rétabliras pas la chronologie ni les omissions. Je me charge d'une reconstitution dont je suis à la fois témoin, principale accusée et seule juge. Je ne me rappelle plus au juste comment a fini notre histoire. Quelle est la dernière fois que nous nous sommes vus, je veux dire, en nous aimant. C'est sans doute la raison pour laquelle ton départ n'a pas été visible auprès de ceux de mes amis à qui j'avais caché ton arrivée. Ils ont cru à une tristesse, peut-être simplement à un chagrin sentimental passager. Ils n'ont pas évalué l'étendue des dégâts souterrains. Les replis du cerveau laminés par le doute. Les questions en boucle, obsessionnelles, sur ce qu'il aurait fallu faire, dire, être. La répétition des scènes, ad nauseam, se rappeler toi, me prenant la main et la serrant, marchant à côté de moi ta main sur ma taille, m'appelant au téléphone que tu m'aimais comme un fou. Toi sous moi, dans une chambre volée, ta tête entre mes cuisses et ta langue glissant en moi, lapant ma vulve, accélérant ton rythme avec l'expérience de tes années passées, mais peut-être était-ce déjà un adieu, tant pis, il était bon, tu me léchais et je fondais longuement dans ta bouche, la honte d'imaginer ton visage devant mon sexe disparaissait, la fougue que tu mettais à m'embrasser avait fait tomber d'un coup mes réticences, j'écarte davantage encore mes jambes pour que tu puisses en moi t'enfoncer plus avant, me dévorer l'intérieur des cuisses, les embrasser, promener ta langue à la jointure de mes fesses, la faire glisser vers les lèvres, et m'embrasser aussi profondément que si mon sexe avait été ma bouche pour te répondre. Plus ta langue excitait mon clitoris, dont je ne savais plus s'il était encore caché à l'intérieur de mes lèvres tant il me brûlait, plus l'impression que cela te plaisait faisait s'évanouir mes hésitations et toute timidité. À force de ne plus me demander si tu aimais vraiment, toi aussi, je découvris ce que voulait dire s'abandonner. La métaphore s'estompa, mon souffle se relâcha, les cris montèrent dans ma poitrine sans que je comprenne réellement s’ils venaient bien de moi tant leur son résonnait méconnaissable à mes oreilles. Tous mes sens étaient attentifs à l'envahissement progressif de mon corps par une bouffée qui emplissait la moindre de mes cellules nerveuses, ébranlait la plus petite molécule physiologique, jusqu'à que chacune occupe le maximum d'espace auquel elle pouvait prétendre, …
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