Bivouac

J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Raphaëlle, Anouck rencontrées dans Les Sauvagines de même que Coyote. Jean Marc mon libraire du Cadran Lunaire à Mâcon avait raison ; il est préférable de lire les Sauvagines avant. On comprend certains passages de Bivouac et le couple prends immédiatement une autre dimension.
Dès le début du livre, on fait connaissance avec Robin ; activiste engagé. On découvre cet activisme très organisé, protégé par des juristes, des activistes qui n'hésitent pas à se couper des leurs, à changer d'identité pour aller jusqu'au bout de leurs idées, à se préparer pendant des mois pour une mission, ne pas se faire arrêter, disparaitre. C'est assez impressionnant et on a envie de les suivre dans leurs actions. le livre nous montre une méthode utilisée pour sauver une forêt et empêcher un projet de gazoduc. Face à ces protecteurs de la nature, des hommes qui ne pensent que profit. le fossé est large, les discussions compliquées voire impossibles et l'argent pèse beaucoup hélas.
On souhaite rester avec ces activistes. Mais l'auteur fait le choix de nous raconter un peu trop longuement à mon avis, le couple Raphaëlle, Anouck et même le "polyamour" avec Robin. Tous ces questionnements, ces atermoiements sont un peu longs, on sort du thème, même s'il y a des passages très beaux et qui sont importants dans les émotions de la fin du livre.
Un beau livre dans une belle région pour une noble cause. Deux livres à faire découvrir.

Juré du prix du 2ème roman SNCF attribué à Sauvagine, j'étais impatient de découvrir la suite avec Bivouac. Malheureusement j'ai été déçu par ce récit romantique qui fait la part belle aux amours des deux protagonistes. La lutte pour la défense de la forêt ne fait son apparition que dans le dernier tiers du roman.
La plume reste belle mais ou est passé la verve revendicatrice pour un autre monde possible.
Dommage...

Chère @gabriellefilteauchiba,

je viens de quitter ton Bivouac, non sans émotions.
J'ai suivi Anouk depuis sa cabane jusqu'au campement, j'ai retrouvé Riopelle et Raphaëlle, et puis Lionel, sans oublier Coyotte. J'ai rencontré des militant.e.s, des écoguerrier.es, des hommes et des femmes prêts à jeter leur corps dans la lutte pour sauver une forêt, et plus largement, pour lutter contre le capitalisme qui tue notre habitat à grand feu.
J'ai admiré tous tes personnages, en oubliant que c'étaient des personnages.
J'ai ri, pleuré, espéré avec eux, j'ai eu envie de me révolter et de m'engager à leurs côtés. Bref, j'ai vécu avec eux, j'ai ressenti en même temps qu'eux. Et pour ça, merci.

Lire ce troisième livre n'a pas toujours été facile, car il est ancré dans la réalité des incendies et feux de forêts actuels au Canada, et plus globalement, dans la crise climatique que l'on subit. Mais c'est une lecture qui demeure poétique, engagée, et même nécessaire.

Merci pour cette douce et éclatante trilogie.
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