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Critique de Galirad


Original est le premier adjectif qui me vient à l'esprit après avoir lu la dernière ligne du récit "Le journaliste et le meurtrier" . Néanmoins, en refermant le livre, j'ai immédiatement envie de m'exclamer « mais tellement américain !».
La singularité du sujet traité et exploité par Michael Finkel donne un attrait tout particulier à son travail. Pendant plus d'un an, il a entretenu un dialogue, tantôt par courrier, tantôt par téléphone avec Christian Longo incarcéré dans l'Orégon. Soupçonné d'avoir tué sa femme et ses trois enfants, puis écroué après avoir fui pendant près d'un mois, le présumé meurtrier s'était fait passer pour notre auteur. Durant la cavale de Longo, notre journaliste a vu, quant à lui, sa brillante carrière au New York Times, détruite en quelques jours. Il avait tenté de flouer ses lecteurs avec un reportage truqué. S'en suit, entre les deux hommes, des échanges assez surréalistes, sur leur volonté réciproque, d'éradiquer à tout jamais l'imposture de leurs vies.
Par le biais de son livre, c'est un véritable anathème que jette Finkel sur le mensonge et ses dérives. Il donne l'impression d'espérer ainsi se racheter et d'obtenir le pardon de toute l'Amérique, un peu à la manière de Clinton après l'histoire de la robe souillée de Monika.
Mais ne boudons pas notre plaisir ! le récit captive le lecteur dès le premier chapitre et le hante bien après qu'il ait achevé sa lecture, même si la fascination exercée tient plus du voyeurisme que de l'admiration.
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