Les générations antérieures savaient beaucoup moins de choses que nous sur le passé, mais peut-être sentaient-elles beaucoup plus vivement que nous la continuité avec ce passé dans lequel elles se reconnaissaient.
[Hans Meyerhoff ]
L’ardeur des débats [concernant un fait historique passé] ne peut s’expliquer que par les problèmes du présent, non par ceux du passé.
Nous sommes tous inextricablement liés au passé, mais il nous reste à choisir si nous nous emprisonnerons dans ce passé, ou si nous nous avancerons vers le futur de façon rationnelle et novatrice.
Le choix des événements qu’il faut organiser en une séquence temporelle, qu’il faut mettre en rapport les uns avec les autres, dépend inévitablement d’un jugement qui postule qu’ils ont par définition des rapports entre eux […] ; jugement, de surcroît, qui découle de la manière dont l’historien conçoit les relations existant entre ces événements qui forment le récit et des facteurs de longue durée qui, eux, ne sont pas directement des maillons de la chaîne évènementielle.
Pour la plupart des individus les droits politiques demeurent d’ordre purement instrumental : ce sont des moyens pour atteindre des buts non politiques. Tels sont, de nos jours, les droits négatifs traditionnels comme la liberté d’expression, de presse, de réunion.
L’intense investissement idéologique et politique dont a été l’objet l’esclavage moderne amène, en retour, à se poser la question de ce qu’ont fait les historiens de l’esclavage antique et pourquoi.
L’accumulation de l’expérience historique a pour corollaire […] un changement de ce sur quoi on met l’accent, ainsi que des modèles explicatifs.
Les événements du passé, les exemples qu’on en peut tirer, sont une chose : l’histoire comme étude systématique, comme discipline, en est une autre.
L’éducation ne se réduit pas à l’acquisition d’un savoir factuel et de technique ; le processus d’apprentissage crée et façonne également des attitudes et un système de valeurs.
S’il est vrai que faire de l’histoire est une activité idéologique, alors une bonne partie de la réponse va de soi. Les idéologies changent, et ainsi l’écriture de l’histoire subit une constante transformation.