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Critique de topocl


« Les bonheurs pleins mais fugaces que ressent le marcheur épisodique n'ont rien de comparable avec l'ivresse qu'il connaît lorsqu'il se mue en voyageur à pied. »

Je n'aime pas marcher. Une impatience stupide me fait préférer le but au chemin. Par contre, je me délecte à lire les marcheurs, à partager leur jouissance - ici son ivresse - hédoniste, leur philosophie à la fois égoïste et pleine d'ouverture, leur solution à un monde infernal, leurs victoires contre la faim, le froid, le sac à dos qui pèse, les ampoules aux pieds.

C'est tout cela que raconte Émeric Fisset, grand voyageur à pied, pas de ces petits joueurs de randonnée à 25 km à la journée, mais un nomade qui part pour des mois dans des contrées inconnues, sans craindre la solitude et les conditions extrêmes, et même s'en délectant, à la rencontre des paysages, de la nature et des hommes.

« Il ne marche pas celui que l'amour ne porte pas, il déambule et fuit. »

Cela donne un petit livret fort sympathique, éloge généraliste du voyage à pied, qui a les limites de son format et des contraintes imposées par la jolie collection « Petite philosophie du voyage » de la maison d'édition Transboréal, dont Émeric Fisset est codirecteur .

Cet opuscule charmant mais limité met par contre fort en appétit, et je ne dis pas que je ne me suivrai pas un de ces jours Emeric Fisset traversant l'Alaska.
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