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3.8/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1962
Biographie :

Né à Paris en 1962, Émeric Fisset s’est fait une spécialité des voyages en solitaire, sans liaison radio ni soutien logistique. Ce Meudonnais a pris goût à l’itinérance dès l’âge de 17 ans au sein d’Hôpital sans frontière, que ce soit auprès des réfugiés cambodgiens de Thaïlande, des Karamojong affamés d’Ouganda, à l’hôpital français de N’Djamena, au Tchad, ou après le séisme d’El-Asnam, en Algérie. Après deux années comme officier parachutiste dans les troupes coloniales, avec notamment une mission d’entraînement en jungle au Gabon, il participe à des convois humanitaires pour la Bosnie et la Lettonie.
De 1984 à 1986, il marche de Paris à Rome, à travers dix-sept pays d’Europe, sur 12 500 km. Puis, en deux ans et sur 25 000 km, il pédale jusqu’au Pakistan via la péninsule Arabique, à travers treize pays du Proche et du Moyen-Orient. Il entame en 1990 son premier raid en solitaire à travers l’Alaska, de la pointe Barrow, le cap septentrional des États-Unis, à Cold Bay, au bout de la péninsule d’Alaska : en un an, il parcourt 3 500 km à pied, à la rame et à ski. Puis, après un raid le long de la piste Hô Chi Minh en 1992, les années 1994-1995 le voient couvrir à pied, en kayak de mer et à traîneau les 5 000 km qui séparent Seattle de Wales, le cap occidental de l’Amérique, sur le détroit de Béring. En 1999, il a pagayé en compagnie d’Emmanuel Hussenet le long de la côte orientale de la terre d’Ellesmere, sur les traces d’Octave Pavy, médecin français de la tragique mission d’exploration américaine Greely (1883-1884).
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Rencontre avec Émeric Fisset, Géraldine Dunbar & Antoine Bertrandy (Transboréal) I Escales le mois du Voyage chez Gibert Joseph. Transboréal Transboréal est une maison d'édition française des grands voyageurs explorateurs. Organisateur de conférences liées au voyage. Transboréal réunit dans son sillage, outre ses 126 auteurs, 160 autres voyageurs francophones qui ont eu à coeur de découvrir une région du monde et d'en faire partager la découverte à travers des livres ou des films. Transboréal anime aussi une librairie de voyage dont les 5589 titres sont en ligne. Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=a0e0261958c12283435555666337ae2fb2dd1f81&q=+Transbor%C3%A9al&product_type=* Émeric Fisset Né à Paris en 1962, Émeric Fisset s'est fait une spécialité des voyages en solitaire, sans liaison radio ni soutien logistique. Ce Meudonnais a pris goût à l'itinérance dès l'âge de 17 ans au sein d'Hôpital sans frontière, que ce soit auprès des réfugiés cambodgiens de Thaïlande, des Karamojong affamés d'Ouganda, à l'hôpital français de N'Djamena, au Tchad, ou à la suite du séisme d'El-Asnam, en Algérie. Après deux années comme officier parachutiste dans l'infanterie de marine, avec notamment une mission d'entraînement en jungle au Gabon, il participe à des convois humanitaires pour la Bosnie et la Lettonie. Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=48f139c5ad702143ed2b1ff7f86599630a757a8d&q=%C3%89meric+Fisset&product_type=* Géraldine Dunbar Née à Londres en 1972, Géraldine Dunbar est de père sud-africain et de mère française. Elle a passé toute sa jeunesse en Grande-Bretagne, où elle grandit dans un univers artistique : son père est technicien de cinéma, sa mère artiste et enseignante, son beau-père, Painton Cowen, écrivain et musicien, et sa grand-mère, Pamela May, ballerine au Covent Garden Royal Ballet. Fascinée par les grands espaces, elle s'intéresse dès l'âge de 7 ans à l'Union soviétique, entreprend l'étude du russe à 12 ans et, depuis la France où elle réside à partir de 1990, effectue son premier voyage à Saint-Pétersbourg en 1992, à 19 ans : un séjour de deux mois dans une kommunalka, un appartement communautaire réunissant cinq familles. Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=48f139c5ad702143ed2b1ff7f86599630a757a8d&q=G%C3%A9raldine+Dunbar&product_type=* Antoine Bertrandy Un matin d'automne, Antoine Bertrandy s'est arraché à son confort francilien pour s'élancer dans le sillage des pèlerins aspirés vers le mystère de Saint-Jacques. Courbé sous le poids de son sac et de ses attentes, il a relié Compostelle depuis Saint-Jean-Pied-de-Port en empruntant le Camino real francés. Dans le décor de cette comédie humaine itinérante – où vibrent de concert spiritualité et téléphones portables –, chacun peut épuiser ses fantasmes et ses certitudes jusqu'à ressentir, en son for intérieur, le frémissement de la renaissance. de cette expérience jaillit un récit riche de rencontres truculentes, de séparations déchirantes et de moments drolatiques. Un texte prodigue en réflexions sur le sens du pèlerinage et, en somme, sur la vie. Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/vers-compostelle-droles-de-rencontres-6156934.html

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, le vrai sens du voyage, et notamment du voyage à pied, est dans l'effort personnel, égotiste, qui consiste à se mettre en harmonie avec le monde – la nature et les hommes. Cet effort inutile ne contribue pas de manière spectaculaire à sauver la planète, mais il présente au moins l'immense mérite de ne pas lui nuire ni de mentir aux hommes qui la peuplent. Car la marche est d'abord, par le dépouillement qu'elle implique, par sa simplicité, une démarche de sincérité.
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Il m'est arrivé de croiser un ours brun, accablé comme moi par la pluie continuelle, de la manière la plus courtoise qui soit. Nous étant arrêtés à 12 mètres l'un de l'autre pour nous dévisager, nous entreprîmes juste de nous écarter légérement, chacun par sa droite, de la sente animalière où, à cet instant, nous n'avions pas la moindre intention de nous chercher noise, pour poursuivre aussitôt tête baissée notre cheminement taciturne. (...) Plantigrade, omnivore, l'ours est réellement, plutôt que l'ennemi de l'homme, son magnifique cousin va-nu-pieds.
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Je ne marche pas devant quelqu'un, auquel cas je me sentirais pressé; ni derrière, auquel cas je me sentirais confiné. A mon rythme, je fraie ma voie. En réalité, je marche au-devant. Au devant de nouvelles émotions, de nouvelles rencontres. Par ma seule volonté, je renouvelle à chaque instant la découverte et son plaisir. Mon apprentissage est autodidacte, le succès et l'échec ne reposent que sur moi.
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Si elle ouvre les portes, la marche ne donne aucun droit, quel que soit l'état de fatigue ou de précarité dans lequel celui qui s'y livre s'est placé de plein gré. Elle oblige au contraire le marcheur à conserver, en la renouvelant sans cesse, une faculté inestimable: l'émerveillement.
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Plus mensonger encore que de vouloir récupérer une part de l’aura des grands voyageurs d’antan est à mes yeux le fait d’alléguer des motifs humanitaires, écologiques, culturels ou scientifiques pour se mettre en route. Marcher au profit d’une instance charitable quelle qu’elle soit, pour attirer l’attention sur la préservation d’un écosystème menacé, en faveur de la cause de telle population persécutée ou en vue de l’avancée de telle recherche médicale procède d’une intention méritoire mais qui, à l’usage, est vite corrompue par l’objectif de publicité. On exagère ses réalisations pour accroître les dons, on utilise des moyens lourds et bien peu écologiques pour filmer sa progression dans le milieu à défendre, on modifie son itinéraire et sa pertinence pour passer au journal de 20 heures, on fait croire que les données collectées en route apportent une contribution décisive à la connaissance de l’épaisseur de la banquise ou du rôle de la canopée, alors que des équipes et des instruments scientifiques dédiés étudient ces questions depuis des décennies. Plus dangereux encore, les marcheurs ou autres sportifs qui, à grand renfort de tests médicaux avant, pendant et après leur exploit, veulent persuader qu’ils apportent une meilleure compréhension de la nature et de la résistance humaines : l’homme dans le chaud, le froid, l’obscurité, la solitude. Comme si, malheureusement, l’histoire humaine, toutes les histoires des hommes, ne nous avait pas abondamment renseignés sur le sujet. Pour moi, le vrai sens du voyage, et notamment du voyage à pied, est dans l’effort personnel, égotiste, qui consiste à se mettre en harmonie avec le monde – la nature et les hommes. Cet effort inutile ne contribue pas de manière spectaculaire à sauver la planète, mais il présente au moins l’immense mérite de ne pas lui nuire ni de mentir aux hommes qui la peuplent. Car la marche est d’abord, par le dépouillement qu’elle implique, par sa simplicité, une démarche de sincérité.
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Lecteur, j'aimerais que tu ne retiennes qu'une chose au terme de ces lignes.
Que ni la gloire, ni la recherche de l'exploit, ni le dépit ne t'animent, mais seulement le désir de voyager. Ne crains rien, ni l'abandon des tiens ni celui de ta vie présente, ni ce que te réservent les lendemains de route.
Endosse ton sac et trace ton propre chemin, fût-il d'un jour, d'une semaine, d'un mois ou d'une vie.
Tu feras de l'amitié de fortune ta provende et de la nature ton amante. Ainsi, quand la pluie du ciel te deviendra aussi douce que l'eau de source, le bruit de l'orage précieux comme le grondement des cascades, quand la valse des floraisons et des saisons t'emportera, quand le chaud et le froid te seront indifférents, que tu appelleras la bise ou l'harmattan pour qu'ils t'instillent le goût du dépassement, que tu espéreras la neige pour qu'elle ranime en toi l'aspiration à la pureté et les sables pour qu'ils polissent ton dépouillement, tu connaîtras l'ivresse de la marche, une ivresse qui ne nuit jamais, une ivresse qui ne passe pas. (p. 88-89)
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L'un des immenses privilèges du voyage à pied est de permettre à celui qui s'y adonne de goûter pleinement l'ivresse d'avoir parcouru un territoire à la seule force de ses mollets et de sa détermination, de lui offrir le sentiment gratifiant d'avoir été le seul artisan de la découverte d'un paysage ou d'un écosystème. Deviner dans le ciel voilé du matin les confins où l'on sera rendu au soir; apercevoir derrière soi, dans la forte lumière de midi, le lieu où l'on est parti au matin et, devant soi, celui où l'on parviendra à la nuit ; dans la sérénité du crépuscule, se dire que la veille on avait campé là, en ce point quasi indiscernable à présent, et qu'on s'y trouvait encore à l'aube. Puis, sans plus songer à la fatigue, à la chaleur ou au froid, à la faim ou à la soif, oser penser qu'en poursuivant jour après jour de la sorte on serait pratiquement en mesure de faire, pas après pas, le tour de la planète ...
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Pour moi, le vrai sens du voyage, et notamment du voyage à pied, est dans l'effort personnel, égoïste, qui consiste à se mettre en harmonie avec le monde - la nature et les hommes. Cet effort inutile ne contribue pas de manière spectaculaire à sauver la planète, mais il présente au moins l'immense mérite de ne pas nuire ni de mentir aux hommes qui la peuplent. Car la marche est d'abord, par le dépouillement qu'elle implique, par sa simplicité, une démarche de sincérité.
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Nous n'avions pas un mot en commun. Je ne connaissais même pas encore le vocabulaire usuel ; ils ne parlaient pas la moindre bribe de la moindre langue étrangère, et sans doute usaient-ils de surcroît d'une forme dialectale de finnois. Pourtant, toute la soirée, dans notre désir d'échange, nous parlâmes chacun dans sa langue maternelle et nous nous comprîmes. Grâce à la disponibilité d'esprit où les avait mis leur isolement hivernal, grâce à la réceptivité suraiguë qu'avait développée en moi une longue marche, nous percevions comme par magie les vibrations de la langue de l'autre sans en connaître le moins du monde ni le vocabulaire ni la grammaire.
Aussi lorsque, peu avant minuit, il s'agit de se coucher, mes hôtes, sans quitter leurs vêtements du jour hormis les bottes, me proposèrent de dormir entre eux deux, dans leur lit étroit. Tandis que ronflait le poêle qui surchauffait la pièce, je repensai à tout ce que nous nous étions dit, à tout ce que, inexplicablement, j'avais compris de leur existence. Si neuf mois de marche ne m'avaient pas dépouillé de mes repères ordinaires, si l'effort et la nature n'avaient pas simplifié et concentré mes pensées, si la solitude n'avait pas donné tout son prix à la rencontre, qu'aurais-je donc saisi de ce que mes hôtes ce soir-là avaient voulu partager de leur vie ? (p. 39-40)
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Et puis, peut-être par crainte de l'inconnu ou par manque d'imagination, nombre de voyageurs, plutôt que d'inventer leur route, mettent leurs pas dans ceux d'un prédécesseur.
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