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Critique de Eve-Yeshe


Nous sommes donc à Berlin. Cette nuit, Jules remplace, au pied levé, son copain Kaiser au standard du service d'accompagnement pour les femmes en danger, lorsqu'il reçoit un appel de Klara qui semble terrorisée, car elle se sent poursuivie par un psychopathe qui lui a promis de la tuer si elle ne quittait pas son mari violent. Elle a fait sa connaissance par hasard a priori et après une relation sexuelle harmonieuse, il s'est soudain changé en monstre (Dr Jekill et Mr Hyde ?)

Il s'est introduit dans sa chambre où il a peint la date de sa mort en lettres de sang, comme le tueur en série que l'on surnomme « le tueur du calendrier ». Klara n'a plus que deux heures devant elle pour échapper à l'ultimatum.

Jules va essayer de garder Klara en ligne pour la protéger, n'hésitant pas à lui raconter ses propres malheurs. Elle panique d'autant plus, qu'elle a semble-t-il composé le numéro de manière involontaire, et pense que son mari a placé un traceur sur son portable.

Ce roman traite de crimes en série, sur fond de violence conjugale et dès le prologue, on sait que cela va être dur, les détails ne nous sont pas épargnés. le mari de Klara dépasse en violence et en idées tordues, jeux sexuels immondes qui n'amusent que lui, faisant du lit conjugal un enfer, mais elle ne se résout pas à le quitter ou du moins à porter plainte. Une femme sous emprise caractéristique, d'autant plus devenue incapable de réagir parce qu'elle a une fille qu'elle veut protéger même si elle reste persuadée que son époux ne s'en prendra pas à elle.

L'intrigue est rondement menée, le suspense haletant comme toujours avec Sebastian Fitzek qui n'hésite pas à nous envoyer sur plusieurs pistes, rebondissements qui nous égarent et rendent la lecture addictive. Qui est ce fameux tueur au calendrier et quelles sont ses victimes ?

J'ai bien aimé retrouver la plume de l'auteur que j'ai découvert avec « Thérapie », et « le briseur d'âmes » et plus récemment « le cadeau » car il s'agit chaque fois d'un polar psychologique haletant avec des héros psychologiquement (très) perturbés, qui ont l'air de sortir tout droit d'un hôpital psychiatrique.

Sebastian Fitzek décrit très bien la répétition des scenarii de vie : les enfants battus, ou dont la mère a été battue devant eux reproduisent la même chose quand ils sont en couple. Ce n'est pas une lecture facile, car les scènes de violence sont décrites de manière très explicite. le sujet est hélas d'actualité, les violences conjugales et les féminicides ayant encore atteint des niveaux record pendant les confinements.

J'ai terminé ce livre en apnée, avec une insomnie car je voulais le terminer à tout prix mais, je mettrais un bémol : Klara a tout d'une femme battue, certes, mais ce qu'elle subit est tellement caricatural, la violence atteignant des niveaux difficiles à imaginer, que cela laisse parfois planer le doute, mais il s'agit d'un roman. En fait, ce qui est curieux quand même, je mets toujours un bémol quand je lis un roman de l'auteur mais chaque fois que j'en vois un nouveau je me précipite !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.

#LACCOMPAGNATEUR #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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