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Critique de Tari


Je crois que je peux officiellement annoncer que je suis fan de Sebastian Fitzek. Après Thérapie, voilà mon second coup de coeur signé de la plume de cet auteur allemand.

Dans le voleur de regards, un tueur en série sème la panique dans les rues de Berlin en se livrant au plus vieux jeu du monde avec ses victimes : cache-cache. La partie commence par le meurtre d'une mère, puis se poursuit avec l'enlèvement des enfants dont le père dispose de 45 heures et 7 minutes pour retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Trois familles ont déjà été brisées et le tueur entame tranquillement sa quatrième partie de cache-cache morbide. Pour Alexander Zorbach, ancien flic reconverti en journaliste, cette quatrième partie s'annonce différente. Cette fois, il ne va pas se contenter de relater les faits, il va être plongé au coeur de ceux-ci. En effet, son portefeuille a été découvert sur le lieu du crime, faisant de lui le principal suspect. Il doit donc retrouver où l'enfant est retenu prisonnier afin de prouver son innocence. Pour ce faire, il n'a d'autre choix que de se fier aveuglément (sans mauvais jeu de mots) à Alina Gregoriev, une jeune aveugle qui prétend eu avoir des visions du crime.

Je ne peux pas m'empêcher de faire une petite comparaison avec Thérapie du même auteur, parce que le début du Voleur de regards m'y a énormément fait penser. Alexander Zorbach, après avoir découvert qu'il était le suspect numéro 1 dans l'affaire du Voleur de regards, se retire pour réfléchir dans une maison de campagne perdue au milieu de nulle part et connue de lui seul, et c'est là qu'il fait la connaissance d'une mystérieuse jeune femme dont il ne sait pas trop s'il doit lui faire confiance ou pas. Ca ressemble à s'y méprendre à Viktor Larenz, le héros de Thérapie, qui lui aussi se retire dans une propriété perdue au milieu de nulle part et connue de lui seul et y rencontre une mystérieuse jeune femme.
A part ça, les deux romans sont quand même très différents. le Voleur de regards n'est pas un huis clos et l'auteur ne nous balade pas entre autant de rebondissements qui vous embrouillent le cerveau. J'ai été moins surprise par le dénouement que je ne l'avais été avec Thérapie, mais ça ne veut pas dire que j'ai moins aimé ! Pas du tout !

Ce livre m'a accrochée dès le tout premier mot : « épilogue ». Ben oui, c'est quand même pas tous les jours qu'on lit un roman qui commence par l'épilogue ! En fait l'histoire se présente sous forme d'un compte à rebours, d'où le décompte inversé des chapitres. C'est un peu surprenant au début, mais ça ne vous donne que plus envie de poursuivre la lecture, ne serait-ce que pour éclaircir cette bizarrerie.

Le récit est principalement raconté à la première personne par Alexander Zorbach, mais l'auteur nous balade entre pas mal de personnages puisque certains chapitres sont racontés du point de vue d'autres personnages principaux du roman (mais à la troisième personne), ce qui permet de voir l'histoire sous différents angles, même si 80% des actions sont quand même racontées par Zorbach. Certains passages sont racontés du point de vue du jeune garçon victime du Voleur de regards, Tobias. On le suit en train d'essayer de comprendre ce qui lui arrive et de se libérer de sa prison, et à mesure que sa situation empire, on s'attache de plus en plus à lui et on a envie de pousser Alexander et la police dans le dos pour qu'ils se dépêchent un peu d'aller le chercher, le pauvre !

Continuons avec les personnages, justement. J'ai beaucoup aimé Alina Gregoriev, la jeune femme qui guide Alexander Zorbach dans ses recherches. Elle est aveugle et de ce fait n'a pas la vie facile, mais elle ne s'apitoie pas sur son sort et essaie au maximum d'avoir une vie « normale ». Elle a une forte personnalité et m'a tout de suite séduite pour cette raison.

Vers le milieu du roman, je pensais avoir trouvé la clé de l'intrigue. Plusieurs indices convergeaient dans le sens de mon hypothèse et je sentais poindre la déception parce que si j'avais vraiment eu raison, c'aurait été beaucoup trop facile. Heureusement, j'avais tort. Je n'ai trouvé la véritable identité du coupable que deux-trois pages avant qu'il ne soit effectivement révélé, et même si cette révélation ne m'a pas fait tomber des nues, elle m'a quand même surprise.
La fin m'a un peu frustrée. Je ne dirai pas que le roman se termine en cliffhanger parce qu'à priori, il n'y aura pas de suite, mais disons qu'il laisse une (grosse) question en suspens et que j'aurais bien aimé savoir si le personnage concerné va s'en sortir ou pas.

En conclusion, je suis plus que satisfaite de cette lecture. Sebastian Fitzek maitrise le suspense psychologique à la perfection et j'ai la ferme intention de lire tous ses autres romans dans les plus brefs délais.
Lien : http://i-read-therefore-i-am..
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