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Citations sur De l'infortune d être un Anglais en France (8)

Décidément, avec les Anglaises, c'était tout ou rien. Excepté un petit pourcentage de diamants bruts, genre James Bond girls, le "reste" selon Escariot, aurait aidé un moine à rester chaste.
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[On parle du curé.]
Mais de toutes ses obligations, c'était la confession qui lui coûtait le plus. Du lundi au vendredi, de 17h30 à 18h30, il devait supporter l'inconfort d'un siège raide en bois et écouter quelques bigotes s'inventer des péchés. Il ne leur en voulait pas. C'était peut-être la seule distraction qu'elles auraient de la journée.
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[...] il utilisait souvent la technique de Mazarin qui consistait à "laisser l'autre penser que vous êtes plus sot que vous ne l'êtes". Ce n'était pas gratifiant pour l'amour-propre, mais cette méthode portait souvent ses fruits.
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Détrompez-vous ! L’Anglais se surestime, mon père. En bon insulaire, il est persuadé que les étrangers, qu’il méprise, l’admirent en secret… alors que personne ne peut le supporter !
Le pénitent disait vrai. Il était en effet de notoriété publique que l’Anglais se croyait supérieur aux autres. Se targuant de respecter les règles, mais les siennes, il se sentait toujours dans son bon droit. De ce fait, il passait son temps à critiquer et juger le reste du monde, ignorant que personne ne l’enviait ni ne souhaitait vivre comme lui qui satisfaisait aux exigences d’une société élitiste et compartimentée. Formaté par la classe sociale à laquelle il appartenait, il sacrifiait à sa liberté et épiait ses voisins pour être sûr qu’ils étaient au moins aussi malheureux que lui. C’est d’ailleurs pour échapper à leur système sclérosant que nombre d’entre eux venaient chez nous… Les autres se saoulaient le week-end et les plus fortunés, eux, se promenaient de par le monde quand ils avaient besoin d’une bouffée d’oxygène.
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Ils ont beau être anglais, et vous ne me contredirez pas, monsieur le curé, ils n’en restent pas moins humains. Voilà comment ces immigrés britanniques deviennent malheureux sans vraiment l’accepter… Je doute même qu’ils comprennent pourquoi.
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Ils allument leur feu de cheminée puis pensent à leur famille et à tout ce qui leur manque… en particulier leurs sausages et leur bacon. Par-dessus tout, mon père, à leur vie sociale… Or un Anglais sans vie sociale est un Anglais mort, aussi mort qu’une orchidée abandonnée en plein désert.
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Le vieux curé sursauta. Depuis toutes ces années qu’il exerçait son sacerdoce, pas une fois on ne lui avait confessé un homicide. Il n’avait eu droit jusque-là qu’aux sept péchés capitaux : gourmandise, luxure, envie, orgueil, avarice, colère, paresse, et, bien sûr, aux péchés mortels comme les adultères ou les avortements. Mais le meurtre d’un homme, jamais ! Il eut honte de constater que son intérêt s’était réveillé au point d’en avoir oublié ses rhumatismes, et songea qu’il lui faudrait confesser cette faiblesse à son évêque.
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Un officier anglais lui dit un jour : « Vous, Français, vous vous battez pour de l’argent. Et nous, Anglais, nous nous battons pour l’honneur. »
Surcouf répondit alors : « Chacun se bat pour ce qui lui manque. »
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