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Critique de Ladybirdy


Il suffit de peu pour sombrer dans la nuit la plus noire. Quelques factures impayées, un emploi qui ne vient pas, un enfant à élever seule, pas de famille, pas de crèche et vous êtes cuits, la corde se resserre, la nuit sera encore longue.
Une histoire comme il y en a pleins, une histoire de débrouille, à écumer les bons de réduction, à chercher conseils sur la toile, à attendre en vain le père-fantôme-déserteur, un jour qui se confond avec la nuit où aucune prière n'est entendue.

Voici l'histoire que nous livre Carole Fives.
Une mère solo s'occupe nuit et jour de son garçon de 2 ans sans ressource autre que son temps et son amour. A l'heure où la chèvre de Seguin espère tenir jusqu'à l'aube avant de se faire dévorer par le loup, cette mère espère elle aussi tenir jusqu'à l'aube avant d'être aspirée par la société. Une société du chacun pour soi, une société où le courage ne gagne aucune médaille, une société où l'on crève d'être laissé pour compte.

Carole Fives n'y va pas par quatre chemins. C'est direct et incisif. Cliché ou sur-médiatisé. Être mère-solo avec un jeune enfant, je connais, et l'amour pour la chair de sa chair fait pousser des ailes, fait déplacer des montagnes. Les aides existent, des logements sociaux, aux allocations diverses, aux devoirs du père à coups d'avocat pro deo,... La vie n'est pas simple et souvent injuste mais aimer son enfant est la plus grande richesse et la plus grande force qu'il soit donné aux mères.
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