CHALLENGE ABC 2013/2014 (9/26)
Dans le cadre de ce challenge, pour diversifier son contenu, j'ai choisi d'y disséminer quelques classiques. A côté de l'inégalable
Victor Hugo et son imposant "
Notre-Dame de Paris", j'ai ajouté ce court récit de
Flaubert. Ne gardant pas un souvenir impérissable de "
Madame Bovary", lu au lycée, je ne prenais cependant pas trop de risque, vu le nombre de pages. "
Un coeur simple" avait été cité dans l'émission LGL de
François Busnel en mai dernier par
Marie-Hélène Lafon comme le classique indispensable à mettre dans sa valise pour l'été alors qu'elle déconseillait vivement d'y mettre le roman précédemment cité de Hugo.
Une chose est sûre : Mme Lafon et moi n'avons pas les mêmes goûts. J'ai lu que cette histoire (ou plutôt non-histoire) faisait partie de la dernière oeuvre de
Flaubert intitulée "Les
Trois contes". Pour moi, un conte a une dimension onirique, loin du réalisme pathétique de cette nouvelle. Louons ici le souci du détail de l'auteur qui se plait à tout décrire minutieusement (paysages, évènements, coutumes) au détriment de véritables actions. Voilà, c'est du
Flaubert. C'est parfois beau mais souvent ennuyeux....
Cette pauvre Félicité porte décidément bien mal son nom car le bonheur se joue d'elle. le destin se fait un malin plaisir à éloigner d'elle toutes les personnes pour lesquelles elle éprouve un sentiment. Sur la fin de sa vie, il ne lui reste plus qu'un perroquet empaillé à aimer, oiseau qu'elle va d'ailleurs assimiler, dans un dernier élan mystique au Saint Esprit. Devant toutes les épreuves de sa vie, son absence de réaction évoque plus une naïveté proche d'une faiblesse d'esprit.
A moins que
Flaubert ait voulu faire de l'ironie, je n'ai pas saisi la morale de ce soit-disant conte philosophique.