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Critique de Tacoma


Lecteur de BD et peu de romans et plus rarement de poésie, je suis tombé à la renverse, quand un ami du nom de David Arhuis m'a fait écouter la guerre ou la paix, texte de Alain Fleitour. ( David a fait le mixage, d'une bande son, sur une musique baroque au violoncelle, son nom figure à la fin du livre « les fissures de l'Aube, c'est un professionnel du son )

Nous parlions technique, mixage voix et musique, on testait ses logiciels. Il a téléchargé une appli que j'utilise aussi et dans la foulée il prend un des fichiers, classé « les Fissures de l'aube », la bande parole, est la voix d'Emmanuel Delivet.
Après une longue écoute, et passé la qualité de l'interprétation le résultat technique est Nickel. A partir d'un truc enregistré à Rennes assez moyen, le face à face, avant puis après les modifs, est renversant, au final, un bijou.
Un travail de pro, une diction fluide sans un bruit de fond, une bande propre.

Ensuite on passe au mixage, nouvelle surprise, la bande son suit la totalité des textes. Une harmonie s'installe tel un grand corps malade qui revit, les pauses créent de longues méditations, où la musique de la naissance du violoncelle jouée par Bruno Cocset, un grand professionnel porte la voix, la soutient.

Le truc n'est pas fini, car sur le dernier texte, un nouvel instrument prend son envol, une Viole de Gambe vous déchire les tripes. Bobby Sands le dissident Irlandais meurt après 66 jours de grève contre la faim. Dans le texte de Fleitour un violoniste prend son archet et joue la ballade Irlandaise the Foggy Dew aussi célèbre que le déserteur de Boris Vian.
Là dans l'enregistrement c'est l'archet de Brono Cocset, qui élève sa plainte dans la nuit pour nous suivre jusqu'à la fin de la nouvelle.

Fantastique pour un fan de musique, c'est le top, l'intrusion d'une 2 ème partition pour amplifier le message, percute.

Tout cela pour prendre la plume d'un canard et déposer une gerbe en l'honneur de Mr Alain Fleitour.

J'ai retenu ;

La guerre élimine les vivants sans effacer les morts
Les morts auront la paix les vivants le remords
La guerre couve encore la haine est rancunière
La paix s'enfonce encore un peu plus dans l'ornière
La guerre ? Vous n'avez plus que cela à nous dire !
Foutez-nous la Paix !

C'est le texte préféré de David.
Ensuite la colère noire, et là, c'est mon préféré,
avec ;
Ils ont tiré à blanc ils ont dit qu'il était noir.
Le noir n'est pas rouge,
mais noir de colère,
un cri, une douleur,
un hurlement primal devant le corps inanimé
de son ami Prince Jones.

L'homme a peur
il est blanc comme un linge,
Il est noir la peur au ventre.

C'est simple concis comme enveloppé comme pour une bulle, simplement juste. Bravo l'artiste.
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