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Critique de Kenehan


Challenge MULTI-DEFIS 2016
Item : Un livre dont le titre ne comporte pas d'article

Mission n°7 : Chiper l'or d'Auric Goldfinger. Bonus : Empêcher le hold-up de Fort Knox + SMERSH pas content !

James Bond contre le Mexicain :
Les romans de Bond s'enchainent, habituellement, les uns à la suite des autres. Ce n'est pas le cas cette fois puisqu'une mission inédite et résumée en un chapitre s'intègre entre celle de "Dr No" et celle de "Goldfinger". Ainsi, en trop peu de pages, on apprend que James a mis un terme à un trafic de drogue. La mission rondement menée, il attend le vol qui le reconduira dans la patrie de Sa Majesté. Ce chapitre introductif rappelle aux amateurs de la saga cinématographique les quelques scènes d'ouvertures présentant 007 au coeur d'une mission dont on ne sait que peu de choses et qui mettent en valeur les compétences du plus célèbre des espions avant de nous proposer un générique des plus soigné.

"Do you expect me to talk?" :
L'affaire "Goldfinger", un temps "Opération Chloroforme", s'offre aux mains expertes de James Bond par le biais d'un individu croisé lors de "Casino Royale". Émerveillé par le talent de 007 aux cartes, Mr du Pont ne peut se retenir de demander secours à cet expert pour le sauver des griffes d'un tricheur patenté. Amusé, l'espion ne peut résister.
L'idée n'est pas sans rappeler le début de "Moonraker" où en effet, M demande à son agent fétiche de donner une bonne leçon au tricheur Hugo Drax. Et une fois de plus, cela conduit James sur une affaire de bien plus grande envergure.

"No, Mr Bond, I expect you to die!" :
La relation entre James et Auric se transforme petit à petit en harcèlement. L'un ne peut se déplacer quelque part sans que l'autre soit présent. Bond prend un malin plaisir à ruiner les plans de Goldfinger, cet homme amoureux du métal doré au point de s'assurer de toujours en avoir sur lui, au point de l'utiliser pour peindre le corps de ses victimes, au point d'établir un redoutable plan pour vider les coffres de Fort Knox.

Des Bond Girls farouches :
Ce qui est amusant et que le lecteur doit toujours garder dans un coin de son esprit lorsqu'il lit un roman d'Ian Fleming, c'est ce reflet permanent d'une époque où les mentalités étaient presque aux antipodes de la culture dominante actuelle. Ainsi, il est drôle d'assister aux vents que 007 se prend de la part de la gente féminine et d'intellectualiser l'homosexualité féminine par des "dérèglements hormonaux". Pussy Galore en rajoute deux couches en évoquant son viol incestueux et en affirmant "je n'avais jamais rencontré un homme, un vrai". James Bond est vraiment un tombeur, il parvient même à convertir les lesbiennes, ces femmes qui ont forcément un problème si elles ne couchent pas avec des hommes. Drôle dans ce contexte romanesque mais affligeant en tant que témoignage d'une époque pas si lointaine que ça. D'autant que ces préjugés perdurent malheureusement dans l'esprit de beaucoup…

Un film en or :
Meilleur que "Dr No" mais un cran en-dessous de "From Russia with Love", ce roman est une agréable lecture malgré quelques petites faiblesses scénaristiques. J'ai apprécié l'explication sur l'importance de l'or et sa place dans le monde, de même j'ai eu un petit faible pour la partie de golf. Ces deux scènes sont caractéristiques de la méthode d'Ian Fleming pour immerger le lecteur et lui faire vivre les choses au plus près.
Difficile de ne pas avoir le film en tête lorsque l'on lit ce livre et encore plus de ne pas faire la comparaison entre les deux formats. Pour ma part, j'ai une large préférence pour l'adaptation qui est plus solide et qui gomme pas mal de défauts. Bien entendu, le film n'aurait jamais pu être aussi bon sans cette base ni sans le travail d'Ian Fleming qui a su créer un univers d'espionnage passionnant.
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