L'idée à l'origine d'
Une poupée au pays de Daech m'a tout de suite plu : il s'agit de l'histoire de Barbie, star sur le déclin, qui décide de changer d'air et, alors qu'elle se trouve en cure à l'étranger, est kidnappée par Daech. Elle est confrontée au sort des femmes dicté par la loi islamique et passe d'un asservissement à un autre.
Malheureusement, les bons côtés de ce livre se résument à ce pitch. Il y a certes quelques traits d'humour : la façon dont Ken s'est barré, la dérision avec laquelle est traité le culte de la beauté et de la minceur, l'incompréhension de Barbie qui ne sait tellement pas qu'il existe d'autres manières de vivre que la sienne qu'elle est persuadée d'être dans un jeu de télé-réalité lorsqu'elle se fait kidnapper... J'ai aussi aimé que Barbie ne soit pas plus bête que nécessaire pour le déroulement de l'histoire, qu'elle soit naïve mais que les traits d'humour ne soient pas à son détriment : l'auteur ne se moque pas d'elle mais du monde dans lequel elle évolue.
Par contre, le livre n'est pas abouti du tout, on a un sentiment d'écriture à la va-vite. L'histoire devient incohérente, ce qui ne serait pas un problème en soi si l'on n'avait pas l'impression que l'absence de cohérence est utilisée par l'auteur pour se tirer de certaines impasses par un rebondissement sans queue ni tête.
J'ai un sentiment de gâchis en refermant ce bouquin, parce qu'il me semble que ce livre aurait pu être génial s'il avait été plus travaillé. Mais l'imminence de la rentrée littéraire a peut être laissé trop peu de temps à l'auteur pour écrire et se relire ?
Il n'empêche que cette lecture est rigolote, et j'incite tous les curieux à jeter un oeil à cet ouvrage, qui est tout de même frais et original.