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Critique de Jolap


Il s'agit d'un pan tragique de l'histoire avec pour toile de fond l'art d'un côté, excessif, mystérieux, vorace, exclusif, nourricier et de l'autre la persécution, la guerre, les camps de concentration, la haine, la souffrance, le dénuement, la peur, l'incompréhension. L'amour et la haine. La beauté, l'horreur. L'espoir, le renoncement. La plénitude, le vide. La vie, la mort.
Le don de Charlotte pour la peinture devient un refuge, des murs étanches montés pierre après pierre pour supporter l'insupportable, pour se protéger d'un destin tragique qui tend sa toile fil à fil, inexorablement, sans pitié, sans concession.
Bataille rangée entre le pinceau qui danse sur la toile dans l'ombre et le secret d'une part et la matraque qui sévit à chaque coin de rue d'autre part, transformant chaque respiration en un risque épuisant et chaque dénonciation en une menace.
Chaque personnage est façonné par l'horreur ambiante. Les sentiments les plus méritants sont balayés d'un coup de pied. La plénitude accordée à celui qui créé impose de grandes parenthèses. La peinture n'est pas suffisante. Les couleurs n'ont pas tenu leurs promesses.
Nous fermons ce livre. Nous laissons Charlotte dans "une nuit noire et glacée". Son talent reconnu ne lui a pas permis de rester debout. Elle se fond dans la douleur et son âme s'égare.
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