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Critique de candlemas


Mon premier Foenkinos, avalé le temps d'un week-end pluvieux...

Comme son nom l'indique, la trame de ce roman suit les poncifs du rapport amoureux, le tango argentin de l'interaction entre deux épris, les heur(t)s et malheurs de la danse du couple et de la passion.

Mais David Foenkinos, dans un format adapté (200 pages) le fait avec une verve franche et un humour piquant qui m'ont fait penser à Alexandre Jardin et Astor Piazzola. On suit avec plaisir l'évolution des couples de danseurs, mûs par une rueda des émotions où les passes succèdent aux changements de partenaires.

Bien sûr, le thème des séparations est on ne peut plus sérieux, et le "coeur profond", plus lent que l'émotion passionnée, reste souvent en rade sur la piste de danse, quand la musique s'arrête... mais David Foenkinos désacralise ces mélos du quotidien par son humour, à mon avis inégal : ainsi dans Nos Séparations certains passages incisifs m'ont fait rire aux éclats, notamment ceux confinant à l'absurde -que j'affectionne toujours autant- , tandis que d'autres sont tombés complètement à plat ; certains procédés de style m'ont paru agaçants d'intellectualisme, tandis que d'autres sonnaient justes ; ainsi l'usage des notes de bas de page comme partie à part entière de la narration.

C'est à juste titre que Bernard Pivot écrit en 4ème de couverture "on est dans la plus jolie tradition française : s'amuser de ce qui serre le coeur" ; et les réponses amoureuses dans le livre envers Bernard Pivot ne sont pas sujettes à caution : décidément, David Foenkinos écrit bien, avec grâce et délicatesse, malgré des passages plus faibles, clichés.
c'est bien ainsi que j'ai lu et apprécié ce livre. Chez lui la légèreté, qui permet de s'adresser à tous, n'empêche pas la gravité et, si certains personnages semblent à peine esquissés, le style et les situations sont, eux, travaillés avec un art consommé de la peinture au couteau. le geste, épuré, est sûr et vigoureux.

Une rencontre sympathique donc, sans enthousiasme délirant, mais qui mérite bien que je mette aussi dans ma pal La Délicatesse.

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