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Critique de Andromeda06


Ken Follett fait partie de ces auteurs que j'aime beaucoup, qui sait se diversifier, tant dans les genres que dans les thèmes abordés. "Le vol du frelon", moitié roman historique, moitié roman d'espionnage, m'a pourtant beaucoup fait penser au "Réseau Corneille", l'action se déroulant également pendant la Seconde Guerre mondiale et mettant en avant les réseaux de Résistance et d'espionnage dans une course contre la montre effrénée. Là où il se démarque, c'est que les événements se déroulent au Danemark et que les personnages, fort charismatiques là aussi, sont très différents.

Danemark, donc, en 1940. le pays est occupé par les nazis et les autorités locales sont contraintes de collaborer, parfois à reculons, parfois avec zèle, comme c'est le cas de Peter Flemming. Ce dernier collabore non sans scrupule, pour se faire bien voir et surtout dans l'espoir d'obtenir la place de son supérieur. C'est ainsi qu'il montre sa motivation à débusquer les Veilleurs de Nuit, réseau d'espionnage anglais qui veut à tout prix mettre la main sur des informations cruciales concernant un nouveau type de radars élaborés par les nazis. C'est Harald Olufsen qui est missionné pour prendre les photos, qu'il doit ensuite remettre à son frère, dont la petite amie anglaise est à la tête du réseau. Or les Olufsen sont les ennemis jurés des Flemming. Justice et vengeance viennent alors se mêler à la partie.

Nous suivons l'intrigue de trois points de vue différents : celui de Harald, de Hermia (la petite amie du frère) et de Peter. Ken Follett nous offre là trois personnages hauts en couleurs qu'on apprécie de plus en plus ou au contraire qu'on aime à détester. Côté action, rien à y redire non plus, le rythme endiablé ne nous laissant aucun répit. Pourtant, il m'aura fallu tout de même presque une moitié pour être à fond dedans, à partir du moment où la tension commence à monter, où l'urgence se fait de plus en plus sentir. Là, je n'en ai fait qu'une bouchée.

J'ai une nette préférence pour "Le réseau Corneille", mais j'ai tout de même passé un très bon moment. D'autant que l'auteur a campé ses personnages dans un contexte historique vers lequel je reviens sans cesse (Seconde Guerre mondiale) et qui m'aura permis cette fois-ci de le découvrir/vivre avec le point de vue danois. Sous ses airs romancés, "Le vol du frelon" est une mine d'informations. J'ai appris par exemple que la Résistance danoise a assuré avec efficacité des itinéraires qui permirent à presque tous les Juifs du Danemark d'échapper aux nazis.

Un peu long au démarrage donc, sans doute le temps que cette impression de déjà vu s'estompe un peu, je ne l'ai finalement plus lâché : action et aventures à gogo, tension et urgence qui prennent aux tripes, personnages charismatiques, histoire et Histoire qui ne font plus qu'une, retournements de situation sinon bienvenus au moins détonants (je me suis attachée à certains personnages que je n'aurais pas voulu perdre...). La fin est prévisible, depuis le début, mais il y règne une telle tension qu'on angoisse quand même, qu'on finit par en douter, à clairement espérer qu'on ne se soit pas trompé. J'ai beaucoup aimé cette sensation, au point de lire de plus en plus vite au fur et à mesure que j'approchais des derniers chapitres.

Ce n'est pas mon premier Ken Follett, pas mon préféré non plus, mais clairement pas mon dernier.
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