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Critique de liliterre


Je suis enfin parvenue au bout de ce petit pavé. Pas si digeste que ça. On retrouve les caractéristiques de Ken Follet (le gentil, la femme forte, l'ambitieux, le petit génie...) mais ici poussées à l'extrême. On découvre d'autres types de personnages avec la soeur de Spade qui aime les femmes et le vit très bien dans cette société souvent "arriériste", mais là encore, c'est trop poussé puisqu'un deuxième couple surgit, le vivant également parfaitement bien. Pas d'approfondissement de la question, des sentiments de culpabilité, de reproche... qui devaient forcément exister à cette époque (déjà qu'à la nôtre, ce n'est pas gagné pour tout le monde, alors en 1800!).

Même lorsque l'auteur cherche à nuancer, à façonner ses personnages, à creuser leur psychologie, ça ne fonctionne pas, je trouve: combien j'ai trouvé pesants les revirements de sentiments d'Amos, par exemple! "Je veux, je veux plus, je veux peut-être, oui mais non...". "Hornbeam fait partie des méchants, oui, mais pas tant que ça, parce que ça peut se comprendre, du fait de..." Bref, c'était trop pour moi.

Les personnages sont très nombreux, trop. On a du mal à les retenir, peut-être aussi du fait qu'ils ne sont pas si marqués que cela pour beaucoup. Certains apparaissent sur un chapitre, puis disparaissent , pour réapparaitre dans les dernières pages.

Nous sommes ici dans du réalisme pur et dur, à la manière de Zola. La révolution industrielle est abordée, apportant la richesse aux patrons, la misères aux ouvriers. Les syndicats sont créés, se confrontant à la législation de l'époque qui veut étouffer toute récrimination. Les descriptions des machines, de leur fonctionnement, sont très pointues (là encore, trop à mon goût).

J'ai également eu du mal à suivre à quoi correspondaient toutes les positions sociales (l'évêque, l'échevin, le pasteur, le maire, le lieutenant...), je n'ai pas compris quelle est la différence entre les deux types d'Eglise présentés ici (sur quoi repose la différence des méthodistes?). Bref, je me suis sentie bien inculte par moments (ça m'arrive souvent, en fait, mais étant guidée par l'auteur et apprenant certaines choses, j'en ressors généralement un peu grandie). J'ai eu l'impression, avec ce nouvel opus narrant l'histoire de Kingbridge, que l'auteur s'était davantage fait plaisir, en pensant un peu moins à son lecteur. Un autre exemple de cet égard moindre, c'est la partie qui se passe sur les champs de bataille. Quelle lourdeur (pour moi!!! Je comprends très bien que ce type de récit, très réaliste, soit apprécié!)!

Bref, je n'ai pas acheté ce roman mais l'ai emprunté, et j'en suis finalement bien heureuse! Je ne retrouve pas la magie des autres romans de Ken Follet ici...
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