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4,08

sur 785 notes
J'étais persuadée d'avoir fait mon billet sur ce roman, mais mon ami Denis m'a gentiment fait remarquer qu'il n'existait pas.
Alors bug ou oubli ? Je vais donc de ce pas réparer cette erreur.

Comme d'habitude Ken Follett nous livre un roman historique hyper documenté, très bien construit,avec des personnages attachants.
L'auteur nous renvoie,une fois de plus, a Kingsbridge lors de la révolution industrielle. Il dénonce comme il sait si bien le faire la domination des puissants.
J'ai apprécié sa démonstration de force avec la naissance des syndicats.

Néanmoins, depuis quelques romans je n'arrive pas a retrouver chez l'auteur la puissance qu'il avait mis dans les piliers de la terre. Que ce soit sur le scénario, l'intrigue ou les personnages.

Alors, il est vrai que je suis extrêmement exigeante avec les grands auteurs, même si je passe un agréable moment car l'écriture de Ken Follett est quand même formidable, je n'ai plus l'engouement que j'ai ressenti lors de ses précédents romans.
Mais je garde toujours espoir...
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Chef d'oeuvre !
C'est sûr, je suis une Barbie
I'm a Barbie girl, in the Barbie world
fan de Ken ( Follett ), mais objectivement, ce livre me semble très bien construit !
On est à Badford, à côté de Kingsbridge, là où "les ancêtres" de Ken Follett ont construit Les Piliers de la Terre, à l'ouest de Londres, dans le pays de Galles, en 1792.
Harry, ouvrier agricole du comte Riddick, se fait écraser par la charrette trop chargée, par la faute de Will, fils aîné du comte. La femme d'Harry, Sal, fileuse de laine au rouet, se retrouve veuve avec son fils Kit, 6 ans à élever. Que va-t-elle faire ?
Alors, l'auteur, documenté sur le textile, s'appuie sur des éléments techniques de filage, métiers à tisser et autres "navettes" pour planter un décor artisanal à Kingsbridge.
Ken Follett, avec son écriture merveilleuse, nous embarque aussi dans un contexte de guerre contre Bonaparte, avec des problèmes sociaux d'ouvriers de la laine face aux patrons.
L'Angleterre a envoyé 100.000 hommes combattre le roi Joseph, frère de Napoléon en Espagne, et, au pays, le prix du pain monte. Des conflits sociaux éclatent, surtout que des machines remplacent la main d'oeuvre, et que Hornbeam, le patron impitoyable de la manufacture textile de Kingsbridge, prend le Combination Act au pied de la lettre. Or, comme il est également juge, il envoie aux supplices du fouet ou du pilori, ou même à la pendaison des gens qui ne méritent pas de graves sanctions. Il est détesté. Vous savez qu'avec Ken Follett, il y a les bons et les méchants.
Fort heureusement, des histoires d'amour mêlées à pas mal d'humour tendre viennent soulager l'atmosphère !
.
Et je me suis posé la question : que signifient "Les armes de la lumière", in English 'The armor of light", o se puede : "La Armadura de la Luz" ?
Je pense que l'auteur veut montrer, tant sur le plan guerrier que du côté social, qu'il faut réfléchir ( lumière ) et discuter avant d'engager impunément des humains sur des chemins qu'ils n'ont pas choisi.
D'ailleurs, concernant le "choix" et le respect des femmes, j'ai souvent confondu Spade et Amos, chacun amoureux d'une femme mariée, Jane d'un côté, et Arabella de l'autre, mais ces femmes leur font de l'oeil, et même d'avantage ; vous lirez....
Concernant l'Histoire de France vue par notre auteur Gallois, c'est très instructif ; on apprend que Wellington n'est pas sorti d'une lampe magique à Waterloo, et que, mais ça, je le savais, Napoléon fut une plaie pour tout le monde, sauf pour ses soldats. La bataille de Waterloo est racontée par le menu, incluant nos personnages-héros.
.
Bref, un page turner, comme d'hab avec KF, un livre dans lequel j'ai dû faire des arbres généalogiques qui n'ont pas nui, bien au contraire, au fil de l'histoire, car c'est toute la ville crée par l'auteur, Kingsbridge, avec ses patrons, ses ouvriers, ses amours et ses commères qui évoluent sous nos yeux :)
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Sal Clitheroe est mariée à Harry. Ils ont un petit garçon Kit. Ils sont pauvres, mais heureux jusqu'à ce qu'Harry meurt, écrasé par un tombereau de navets. Sal manque d'argent et demande de l'aide au châtelain. Après tout, c'est la faute de son fils Will si elle a des difficultés à vivre. L'aide arrive, mais sous une forme inattendue : le châtelain embauche Kit (même pas sept ans) comme cireur de chaussures.

Dès les premières pages, sont posés les personnages que nous allons suivre sur plus de deux décennies.

L'intrigue est un peu linéaire, un méchant fait des coups en douce ; Sal, sa famille, ses amis perdent, souvent, ou quand ils gagnent, ce n'est jamais pour longtemps. Ce n'est pas ce que j'ai préféré du livre, même si c'est une lecture distrayante et agréable.

J'ai aimé la description de la bataille de Waterloo, vu par des Anglais, hommes de troupe, officiers, et même le duc de Wellington. Un moment fort du roman.

Les armes de la lumière se concentrent davantage sur les vies de chacun des personnages sur fond historique que sur les conséquences des révolutions et des guerres. Très bien documentées, des lois apparaissent tout au long du livre, elles sont le fait d'aristocrates ou de riches marchands effrayés par la moindre revendication des ouvriers.

Un nouveau roman historique de Ken Follett, ça ne se rate pas, surtout quand il se déroule à Kingsbridge. C'est l'assurance d'un bon moment de lecture, même si aucun n'a jamais été à la hauteur des Piliers de la terre. Les armes de la lumière ne fait pas exception.

Lien : https://dequoilire.com/les-a..
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Quelle monumentale fresque historique ! le récit se déroule de 1792 à 1824, en Angleterre, dans la ville de Kingsbridge ( sud-ouest de l'Angleterre), un nom connu des lecteurs car les épopées précédentes (« Les piliers de la Terre », « Un monde sans fin »..) se déroulaient déjà dans ce cadre. Ce sera d'ailleurs, d'après l'auteur, le dernier volet de la saga « Kingsbridge », une saga historique gigantesque qui va se clore, entre autres, avec l'épisode de Waterloo et qui aura couvert, dans les différents volumes, un millénaire de notre histoire, depuis les Vikings jusqu'à l'époque napoléonienne…

Ce dernier volet va s'attarder sur les transformations techniques et scientifiques, apparues en Angleterre juste avant l'an 1800, transformations qui vont totalement et irrémédiablement transformer la société anglaise, et qui seront portées ensuite sur le continent européen.

A l'origine de ce bouleversement, l'invention de la machine à vapeur (invention anglaise comme on le sait) qui va ouvrir d'autres inventions, comme celle du métier Jacquard (invention française) ou de la « spinning jenny ». Ces transformations vont d'abord concerner l'industrie du textile, secteur capital à l'époque. Très vite, le tissage « à demeure » va disparaître et une main d'oeuvre importante issue du secteur agricole va pouvoir se faire embaucher en ville, rejoignant les multiples manufactures qui se créent.

Les personnages de ce livre sont très bien campés. Issus de milieux sociaux et culturels très contrastés, ils montrent à quel point toute la société anglaise, et par la suite européenne, va basculer.. pour le meilleur et pour le pire…

Quels sont les principaux personnages ?
Il y a d'abord Sal Clitheroe, jeune mère devenue veuve prématurément suite à un ordre insensé du propriétaire foncier que n'a pu exécuter son mari. Seule avec son fils Kit, elle va être engagée dans une manufacture dirigée par le tisserand Spade (David Shoveller de son vrai nom). Les industriels de l'époque doivent lutter contre la pénurie de fil, qui s'aggrave avec l'entrée de l'Angleterre en guerre contre la France, suite à la Révolution française. Les innovations vont se succéder (quel talent de l'auteur pour nous faire vivre ces transformations et l'ingéniosité technique qui caractérise cette époque) !

L'accent mis sur le jeune Kit et les efforts déployés par de jeunes garçons de son âge pour survivre face à la misère font penser aux romans de Dickens. Spade a un côté humain (pour ne pas dire humanitaire) remarquable, surtout chez un chef d'entreprise à cette époque.

Dans le rôle des méchants, il y a le redoutable échevin Joseph Hornbeam, qui ne cache pas ses ambitions de devenir maire à la place du maire Fishwick. Pour Hornbeam, qui a connu une enfance particulièrement difficile, pour ne pas dire misérable, tous les moyens sont bons pour faire oublier son passé et pour satisfaire sa soif de pouvoir.
Il y a Will Riddick, fils aîné du châtelain de Bradford, propriétaire foncier jaloux de son statut, mais adonné à la boisson et aux femmes…
Côté femmes, les héroïnes sont très attachantes comme Elsie, fille de l'évêque Latimer, amoureuse malheureuse du tisserand Amos Barrowfield, qui, lui, n'a d'yeux que pour la belle et frivole Jane Midwinter, fille du pasteur méthodiste Midwinter. Enfin Arabella, épouse insatisfaite de l'évêque Latimer, beaucoup plus âgé qu'elle, et qui va se jeter son dévolu sur Spade, le tisserand aux idées sociales avancées pour son époque.

Une époque pas particulièrement tendre pour les travailleurs, il faut bien le reconnaître : la justice est expéditive et dirigée d'une main de fer par les entrepreneurs sur place. Les peines de mort sont courantes, quel que soit l'âge et la condition des « coupables » (pas toujours coupables d'ailleurs). le suffrage est censitaire et donc on a peu d'électeurs, en proportion de la population.

Les syndicats ou tout ce qui ressemble à une association de salariés, sont interdits (loi du libéral Pitt : la Workmen's combination Bill de 1799). le travail des enfants est courant, dans des conditions atroces. Pas d'instruction possible ou de possibilité d'évoluer pour la plupart des salariés. Et pourtant des gens veulent que les choses bougent. La jeune Elsie est remarquable car elle va créer avec Spade une école du dimanche permettant aux enfants d'avoir un peu d'instruction et un peu à manger…
L'église méthodiste se renforce et vise aussi à des transformations et améliorations sociales.

Le souci du gouvernement anglais et des possédants de l'époque est que les idées révolutionnaires françaises puissent franchir la Manche. On craint la Révolution, Napoléon inspire la terreur, jusqu'à sa chute à Waterloo et plusieurs personnages du livre seront entraînés sur le continent par la guerre. On craint aussi une invasion de la France…

Voilà pour l'essentiel, le livre est magnifique, on imagine l'énergie et le temps que cela a dû prendre à Ken Follett pour rassembler toutes ces informations, tant sur le plan scientifique, historique, juridique, social..

Pour finir, pourquoi ce titre « Les armes de la lumière » ? Il vient d'un verset de la Bible (Romains XIII, 12) « Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. » Peut-être Ken Follett veut-il ainsi souligner la victoire de la flamme de la connaissance sur l'obscurantisme….



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La parution d'un nouveau roman de Ken Follett est toujours une réjouissance familiale , avec ses bonnes et ses mauvaises surprises , mais qu'importe , le plaisir de la découverte est là ainsi que celui d'une lecture partagée .
Les armes de la lumière fera partie des romans appréciés.

L'auteur nous transporte de 1792 à 1824 à Kingsbridge et ses environs, lieu bien connu des lecteurs de Ken Follett .

Si l'histoire débute par l'accident mortel de Harry, un ouvrier agricole, écrasé par la charrette conduite par Will, un des fils du comte Riddick , l'intrigue se déroule principalement dans le milieu des manufactures de textile, commerce prospère pour les propriétaires mais harassants pour les ouvriers et ouvrières .
Sal, la veuve de Harry et son fils Kit, chassés de leur masure trouvent refuge à Kingsbridge et Sal , fileuse de laine est employée dans une manufacture .

Les conditions de travail de ces ouvriers sont dures et impitoyables. Sal , qui est une femme qui ne veut pas courber l'échine devant l'autorité patronale va se battre ainsi que quelques autres, ouvriers ou petits patrons pour changer ces conditions mais ils se heurtent d'une part à certains notables de la ville dont le plus gros employeur, et d'autre part aux lois qui surgissent devant le début de gronde populaire alors que la révolution française fait peur aux puissants par risque de contagion.

En dehors de ces luttes légitimes des gens du peuple, la menace de guerre avec la France oblige les militaires à recruter et à se préparer au conflit, d'autant plus quand un certain Napoléon Bonaparte arrive au pouvoir.
Cette guerre avec l'arrivée de soldats anglais sur le continent européen prend le pas sur les luttes ouvrières dans la dernière partie du roman, avec , à mon humble avis, un peu trop de détails sur les batailles .
Je préférais la chronique locale.

Avec Ken Follett , pas de doutes à avoir : les bons sont bons et les méchants sont méchants ou très méchants . C'est plus simple pour se repérer ...

Certes, on peut reprocher une construction toujours semblable, une facilité dans le caractère des personnages ou un dénouement prévisible , je suis bon public et je n'ai pas boudé mon plaisir, c'est simple, prenant et même si certaines scènes , que ce soit par la misère des gens, le manque flagrant d'indulgence de notables qui font pendre des enfants ou les champs de bataille , il n'y a pas de descriptions "gratuites ".
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Il m'a fallu presque un mois pour venir à bout de ce roman et quand une lecture s'éternise, ce n'est pas bon signe.

Cependant, je reconnais que cette nouvelle fresque historique est digne d'un bon Ken Follett. Tous les ingrédients sont là pour plonger le lecteur au coeur d'une Angleterre en pleine expansion. C'est la fin du 18eme siècle et l'ère industrielle approche à grands pas.
Avec ce nouvel opus, toujours situé à Kingsbridge, Ken Follett nous raconte l'histoire de personnages de toute catégorie sociale et à travers eux, l'histoire des métiers liés au textile. Sal la fileuse, Amos le drapier, Kit le fabricant de métiers à tisser modernes, Spade le tisserand, l'échevin Hornbeam propriétaire de grosses entreprises textiles..
On échappe guère au manichéisme de Follett avec des personnages puissants et peu scrupuleux qui écrasent et maltraitent les plus défavorisés, mais, c'est la marque de fabrique de Follett et ce n'est pas non plus ce qui m'a le plus dérangée.
Si le contexte historique, social et religieux m'a beaucoup intéressée, j'ai néanmoins trouvé cette lecture très longue car j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Peut être est-ce dû au fait qu'ils sont très nombreux et qu'on passe de l'un à l'autre rapidement.

Décidément mes lectures de Ken Follett me réservent toujours des surprises. Dans un sens comme dans l'autre !



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Cet épais roman de Ken Follett constitue quelque part la saison 5 de sa série de récits autour de la ville (fictive) de Kingsbridge. Après les invasions viking, le moyen-âge, et le temps de la Réforme religieuse, vient la fin du XVIII éme et le début du XIX éme siècle. Aux guerriers, architectes et religieux, succèdent les ouvriers tisserands et les patrons de filatures, à une époque où le progrès technique permet d'imaginer les premières machines, d'abord simples engrenages actionnés par l'eau de la rivière voisine, puis premières machines à vapeur. Une source de profits supplémentaires pour les uns, le spectre du chômage pour les autres.

Dès les premières pages le schéma de construction propre aux ouvrages de Follett est là : ouvriers cherchant à nourrir leur famille face à des propriétaires terriens ou d'usines sans coeur ni remords, accompagnés comme d'habitude du fils de famille un peu dissident, ouvert aux idées nouvelles, ou du jeune garçon qui trime dès sa jeunesse dans les ateliers et qui se révèle un génie de la mécanique. Les espoirs des uns se heurtent aux conventions sociales et aux intérêts individuels des autres.

Le temps n'est pas favorable aux contestations. le roi et ses ministres s'inquiètent d'une possible contagion des idées de la Révolution française. le temps avançant, la frénésie révolutionnaire s'estompe, mais c'est un jeune général corse qui leur paraît des plus dangereux. Il faudra mener bien des coalitions internationales pour le stopper dans une morne plaine belge.

Un Follett ne serait pas un Follett sans la construction d'amours croisés ; amours impossibles ou non partagés. Les nobles et les riches commerçants bâtissent aussi leur fortune par des mariages d'intérêt, au sein de leur classe évidemment. Les sentiments doivent s'incliner face à la réalité sociale. Chez les familles de tisserands la perte d'un membre de la famille met en danger le fragile équilibre financier de subsistance, il faut vite compenser l'absent; le remariage devient obligatoire.

Rien de vraiment surprenant dans ce pavé pour qui a déjà lu un Follett. La construction est routinière, prévisible. Pour autant, l'auteur sait comment rendre attachant ses personnages. Au fil des pages le lecteur suit de façon de plus en plus prenante les déboires et les réussites de Sal, fileuse, mère de famille courageuse, ou de Spade, marchand que sa religion fait attentif au sort des autres.

L'ouvrage se lit donc rapidement en dépit de sa taille. Comparativement aux épisodes précédents, l'arrière-fond historique semble peu développé. Follett reste volontairement axé sur les maîtres et ouvriers de Kingsbridge, il ne détaille pas vraiment la période, mis à part l'élaboration d'une loi criminalisant l'activité syndicale (à partir de la réunion de deux ouvriers…) et un chapitre consacré à la bataille de Waterloo (un peu inutile à mon avis).

Ce contexte historique un peu limité fait de ce livre le moins réussi de la série Kingsbridge, mais il reste un bon moment de lecture.

PS : une énorme bourde historique (de Follett et / ou des traducteurs) m'a consterné : la partie III s'ouvre page 337 en 1799, et on trouve en page 339 "une coalition composée de la Grande-Bretagne, de la Russie, de l'Empire Ottoman et du royaume de Naples attaquait l'Empire français". Or l'Empire napoléonien commence en 1804, cinq ans plus tard...
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John Paul Young chantait ♫ Love is in the air ♪ et Ken Follet, lui, ce sera ♫ Revolution is in the air ♪…

Kingsbridge, le retour ! Mais cette fois-ci, nous sommes à l'époque où un petit corse monte en France, où le roi Louis XVI s'est fait décapiter et où l'Angleterre regarde tout ces événements avec un regard acéré.

Faudrait pas que les froggies exporte leurs idées révolutionnaires chez les rosbifs, non mais !

Comme toujours, c'est un plaisir de lire le dernier Ken Follet, mais comme toujours, les ficelles sont les mêmes, la trame aussi, le tout étant cousu de fil blanc. C'est de rigueur, puisque dans ce roman, on parle de confection de vêtements, de filer la laine et de métier à tisser…

Bon, comme d'habitude, le manichéisme est de rigueur : les deux méchants sont méchants (dont un est bête et cupide, tandis que l'autre est cupide et haineux), mais ils m'ont semblé être moins caricaturaux que d'habitude. Quant aux gentils, ben, ils sont gentils. Mais là aussi, je les ai trouvé un peu plus vindicatifs, plus énergiques que dans les autres romans où les gentils étaient des tous mous. Ils sont attachants, en tout cas.

L'auteur nous fait voyager dans l'Angleterre de 1792 à 1824 (post Waterloo), une Angleterre conservatrice (peur d'une révolution), mais qui avance tout de même à grand pas dans la mécanisation dans les ateliers de confection. Les ouvriers sont contre cette mécanisation qui leur fait perdre leur travail et des syndicats commencent à se former, ce qui est vu d'un très mauvais oeil.

Comme toujours en ce bas monde, les injustices sont légions et l'iniquité entre les maîtres propriétaires et leurs ouvriers est immense. J'ai tremblé plusieurs fois pour les personnages que j'aimais, tant ils pouvaient se faire accuser pour un rien, sans même un début de preuve. Ça me fait toujours froid dans le dos et le Combination Act était terrible.

Le roman est ultra documenté, ultra précis et c'est vraiment un pan de l'Histoire qui se joue sous nos yeux, sans que l'on ait l'impression de bouffer de l'Histoire. Tout est assez fluide, se lit facilement, assez rapidement aussi.

Le seul passage un peu long, ce sera celui de Waterloo, trop détaillé à mon goût, mais ceci n'est jamais qu'un avis personnel. Je comprends cette profusion de détails, des personnages du livre étaient impliqués dans cette bataille et certains dans cette guerre qui durait depuis plus de 20 ans. Spolier alert : vous voulez savoir qui a gagné à Waterloo ou pas ?

Anybref, dans ce roman épais comme un pavé, la lumière est une arme, autrement dit, l'instruction, l'intelligence, la réflexion, étaient des armes utiles pour se défendre contre les propriétaires qui voulaient gruger leurs ouvriers. Hélas, tout le monde n'était pas instruit.

Une monumentale fresque historique, que ce roman, qui vient s'ajouter aux autres, afin de former une fresque encore plus grande qui nous fait voyager dans le temps et en Angleterre.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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1792, Badford. Sal est fileuse. Alors que son mari est victime d'un acccident mortel, et suite à divers événements, la jeune femme se voit contrainte de partir à Kingsbridge, avec son petit garçon Kit. le pays est en pleine révolution industrielle, et les travailleurs vont se rebeller.

Ce n'est qu'un résumé très succinct que je vous livre ici à dessein. En effet, je préfère que vous découvriez tout les éléments de cette intrigue par vous-même et sans rien vous spoiler. J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette fresque monumentale qui s'étale sur plusieurs années, et dans laquelle nous allons suivre le destin des personnages, le tout ancré dans un contexte historique très bien rendu.

Il s'agit ici du cinquième et dernier volet de la saga de Ken Follett, mais avant tout, je tiens à vous préciser que vous pouvez le lire indépendamment, alors n'hésitez pas, surtout si cette période historique vous intéresse.

Ken Follett va étaler son intrigue sur plusieurs années, et ainsi nous parler de la révolution industrielle qui a tant angoissé les travailleurs, mais également de l'empire de Napoléon et des guerres livrées. L'auteur a effectué un énorme travail de recherche et cela se ressent à chaque page. Je suis admirative du talent de conteur dont il fait preuve pour à chaque fois réussir à romancer les événements, et que cela ne devienne jamais rébarbatif.

Les personnages sont très bien esquissés. Je me suis beaucoup attachée à certains d'entre eux, et évidemment, d'autres m'ont révoltée. Il y a une réelle évolution chez eux, puisqu'ils vont devoir s'adapter tant aux événements qu'aux nouveautés.

La plume de l'auteur est toujours aussi fluide. Il manie l'art de conter une histoire avec beaucoup de brio. le roman est divisé en sept grandes paties, et les chapitres sont de taille moyenne. Je n'ai pas vu défiler les presque 800 pages, et c'est donc pour ma part une véritable réussite.

Une fresque monumentale dans laquelle l'auteur met en avant une galerie de personnages ancrés dans une période historique qui est en changement constant. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Depuis 1989, Ken Follett est revenu plusieurs fois nous proposer un roman qui se déroule ou qui fait référence à Kingsbridge. L'année 2023 aura vu la parution du cinquième volume.

Comme les précédents il n'est pas strictement indispensable d'avoir lus les volumes précédents pour être à son aise ici. Cela dit, il serait dommage de passer à côté de plusieurs chefs d'oeuvre. de manière générale, en dehors de clins d'oeil et du dénouement, l'intrigue aurait tout aussi bien pu se dérouler ailleurs en Angleterre.

Comme dans le volume précédent, il ne faudra pas s'attendre ici à un fil rouge qui prendra la forme d'une construction matérielle. S'il y bien quelque chose qui se construit, ce ne sera pas un monument mais une nouvelle classe sociale : les ouvriers. La condition ouvrière, et dans une certaine mesure l'exode rural, sera ici au centre de l'intrigue.

Comme de coutume, le talent de l'auteur et de ses traducteurs en langue française nous emporteront dans un roman facile à lire, dans lequel nous entrons facilement qui nous conduira de chapitres en chapitre dans ce pavé de près de 900 pages (en grand format).

La lecture est plaisante mais les habitués de l'auteur pourront être ici quelque peu déçus. Nous avons ici droit à un longue intrigue qui propose de nombreuses sous-intrigues. Tout cela est riche, l'on ne s'ennuie pas, même si tout cela semble cousu de fil blanc. Les histoires, les rapports entre les personnages paraissent suivre un schéma bien établi et les développements sont assez prévisibles.

Les personnages sont intéressants à suivre mais paraissent soit stéréotypés soit schématisés. Nous avons ici aux grands classiques de l'auteur.

Il faudra véritablement attendre la dernière partie de l'oeuvre pour être surpris. Celle-ci se déroule dans un ailleurs surprenant. L'auteur nous régale d'un épisode historique mais hélas au prix d'invraisemblances liées aux personnages. Dommage… car cette partie là est la meilleure et la plus réussie.

Sans être le meilleur ouvrage de Ken Follett, Les armes de la Lumière reste un bon roman à condition d'apprécier l'auteur.
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