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Critique de Gaphanie


Plongée dans l'Angleterre du XVIe siècle...

Ned Willard et Margery Fitzgerald sont amoureux. MAIS.
Mais le père de Margery, ultra-catholique, a décidé de lui faire épouser l'odieux Comte de Shiring, pour faire entrer sa famille dans l'aristocratie.
Qui plus est, avec l'aide de l'évêque Julius, le père de Margery va flouer la mère de Ned.
Celui-ci va alors répondre à la proposition d'emploi de William Cecil et se mettre au service d'Elizabeth, qui n'est alors que princesse.

Car la Reine Marie n'a pas d'héritier. Pour sa succession, deux partis s'affrontent : ceux qui veulent mettre sur le trône sa demi-soeur aînée, illégitime, Elizabeth, partisane de la tolérance envers les protestants - ne chuchote-t-on pas qu'elle même le serait ? Et les autres soutiennent sa cousine Marie Stuart, Reine d'Ecosse catholique, vivant en France et ayant épousé celui qui règnera brièvement sous le nom de François II

Pendant que Ned se met au service d'Elizabeth et que les exactions, à l'initiative du frère et du père de Margery envers les protestants choquent les habitants de Kingsbridge, le frère de Ned, Barney, connaît quelques revers de fortune en Espagne et entreprend de revenir au pays.
Les aventures et le parcours de Barney valent franchement aussi le détour, et Barney est un personnage qui compte dans les événements du roman, notamment lors de l'affrontement de la flotte de guerre anglaise et de "l'Invincible Armada" du Roi Philippe d'Espagne. Mais il y a d'autres personnages importants aussi en France, ce sont les protestants Palot. le père est imprimeur, et la famille vend sous le manteau des bibles en français, s'exposant au bûcher pour hérésie. Ils sont trahis par Pierre Aumande, fils illégitime d'un fils illégitime de la famille de Guise, qui séduira leur fille, Sylvie, pour espionner les protestants. Il ira jusqu'à la conduire à l'autel, et la scène de leur mariage et l'une des plus fortes du roman, selon moi.
Pierre Aumande après bien des trahisons, obtiendra de s'appeler Pierre Aumande de Guise et deviendra une pièce redoutable de l'échiquier politique qui oppose, non pas catholqiues et protestants, selon moi, mais partisans de la tolérance des deux bords et radicaux voulant exterminer ceux qui ne pensent pas comme eux de l'autre.
Parmi les partisans de la paix, Ned Willard et sa famille, Sylvie Palot, Margery, la Reine Elisabeth d'Angleterre, et même, à ma grand surprise, Catherine de Médicis !
Parmi les intolérants qui veulent verser le sang et dresser les bûchers, la famille de Guise, Pierre Aumande (un vrai bon gros méchant bien salaud celui-là !), la famille Fitzgerald, et notamment le sinistre Rollo, frère de Margery, et son époux, le Comte de Shiring.

L'intrigue est palpitante, et s'étale pour ainsi dire sur toute la vie de Ned Willard, puisque nous faisons sa connaissance alors qu'il n'est qu'un tout jeune homme amoureux pour le quitter à près de quatre-vingt-dix ans, à l'aube de la mort. On y voit défiler des événements historiques comme le mariage de Marguerite de Navarre et Henri de Bourbon, le massacre de la Saint-Barthélémy, la Conspiration des poudres...

Côté personnages historiques, si Elizabeth d'Angleterre force la sympathie, Marie Stuart, sa cousine, est tout au long de sa vie cantonnée au rôle de pion. Ma grande surprise, à vrai dire, a été Catherine de Médicis, que j'ai toujours crue coupable de l'orchestration de la Saint-Barthélémy ! A lire Follett, c'est tout le contraire, elle aurait plutôt oeuvré pour la paix, et ce massacre est imputable à la famille de Guise et à son sbire Pierre Aumande.

Du coup, ça m'a donné envie de m'intéresser de plus près à Catherine de Médicis ! Et aussi bien sûr, de poursuivre mes lectures des romans de Ken Follett. Celui-ci est le second que je lis de cet auteur, après le Crépuscule et l'Aube, et que ça m'a donné envie d'enchaîner avec Les Piliers de la Terre. Bon, ça fait un peu tiercé dans le désordre, je sais, mais ça ne fait rien, on suit quand même !
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