Le livre est divisé en deux parties. La première est consacrée à son père qu'il a si peu connu, vendeur sur les routes, et à la vie de famille organisée autour de cette absence à tel point qu'elle en était un des repères. Il y raconte son arrivée tardive et inattendue dans la vie de ses parents et il imagine ce qu'ils ont pu pensé de cette transformation. La seconde partie du livre est consacrée à sa mère, mais dans ses dernières années principalement. Atteinte d'un cancer, ne voulant pas être un poids pour son écrivain de fils et son épouse, Edna a gardé la distance raisonnable et affectueuse d'une mère. Cette deuxième partie avait déjà été publiée. Il reprend ce texte qu'il met en miroir avec celui consacré à Caroll, son père, mort d'une crise cardiaque à ses 16 ans. Son père, bien que principalement absent, a été pourtant d'une influence considérable sur son fils, à tel point que celui-ci écrit que si son père avait vécu plus longtemps, probablement qu'il ne serait jamais devenu écrivain.
Ce double hommage à ses parents a le mérite non seulement de nous rappeler que nos parents ne sont pas éternels, mais aussi qu'ils ont une vie «
entre eux », en dehors de leurs enfants qui viennent s'immiscer dans un foyer qui a commencé à deux (et les jeunes parents savent à quel point l'arrivée d'un enfant peut bouleverser cet équilibre de couple). le style est très « fordien », sobre, sans grandiloquence, sans euphémisme, juste une histoire ordinaire racontée simplement et qui prend un tour d'universel quand c'est
Richard Ford qui la raconte.
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