AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Kai Gracen, tome 2 : Le mambo du lézard fo (7)

Chaque battement d’ailes produisait un courant d’air qui menaçait de me faire tomber. Son cri était furieux, enragé par mon intrusion, ou peut-être par le fait que je me sauve. La plupart des dragons n’aimaient pas que leur repas batte en retraite, et celui-ci ne faisait pas exception. La force du vent produit par ses ailes suffisait à me mettre à genoux, et courir avec un œuf de lézard ailé volé ne me simplifiait pas la tâche. Alors que je zigzaguais parmi les pierres dentelées, je faillis perdre mon genou contre un rocher, et mon jean, déjà vieux, se déchira. J’avais mal au tibia, et l’air me brûlait le mollet.

Je ne pouvais pas perdre l’œuf, et si je tombais, le lézard allongé et de taille démesurée gagnerait une part de tartare d’elfe. Le globe était presque trop gros pour tenir dans mes bras, mais ses motifs striés et torsadés me donnaient une prise, ce qui était utile lorsqu’on fuyait dans un champ de lave aux pierres tranchantes.

— Des flingues. Besoin… de flingues.
Commenter  J’apprécie          00
Le bon point, c’était que j’étais débarrassé de la morsure féroce du lézard prismatique. Le mauvais point, c’était que plus rien ne me maintenait dans les airs, et que j’allais dégringoler sur le champ de lave qui se trouvait à quelques mètres sous mes pieds. Je lâchai l’œuf. Ce n’était pas comme si j’avais le choix. La gravité gagne toujours, et j’avais besoin de mes bras pour les agiter en paniquant.
Commenter  J’apprécie          00
— Ce que je vois là, c’est que tu n’as pas d’armes, Sparky. Ce truc est assez gros pour contenir une mitrailleuse Gatling, mais il n’y a rien pour l’installer, dis-je en jetant un regard dans la cabine arrière du camion.

— Alors, trouve des armes. Tout ça, c’est un choix personnel. Imagine que j’installe un semi-automatique, mais que tu veuilles quelque chose de plus gros ? Ça prend du temps de tout démonter, de tout déplacer, et d’installer un truc plus grand à la place, dit-elle avec un sourire narquois. Et me dis pas que les garçons aiment pas choisir leurs jouets eux-mêmes. Je t’ai déjà vu dans un magasin d’armement, Kai. Pire qu’un puceau dans un bordel où tout est à volonté.
Commenter  J’apprécie          00
La première fois que j’avais vu un chat dans ma tête en voyant quatre lettres sur une feuille, j’avais eu peur. C’était quelque chose de profane, comme de la sorcellerie, de pouvoir changer mes pensées grâce à quelques coups de crayon.

Les mots étaient devenus des phrases, puis des histoires, les murmures de l’imagination d’autres personnes venaient toucher la mienne, accrochaient des étoiles dans les ténèbres de mon esprit jusqu’à ce que je possède un univers lacté de mots là où auparavant, il n’y avait eu que du vide.
Commenter  J’apprécie          00
Du sang me coulait le long du mollet, chaud et fluide, et venait imprégner les serviettes que je m’étais coincées sous le genou. La chienne bringée qui s’était pris un éclat de balle dans l’oreille me lécha le visage, une marque de réconfort entre deux vétérans blessés dans la même bataille. Au moins, sa blessure de guerre avait été acquise à la loyale. La mienne venait de tirs amis ‒ ce qui faisait que je n’étais plus très amical du tout.
Commenter  J’apprécie          00
Je me couvris de pansements pendant que Ryder posait la nourriture sur la commode, puis la dispute commença.

Ou en tout cas, elle commença dans mon esprit. Ryder voyait sans doute cela comme une conversation mesurée et réfléchie pleine de bons arguments et de concessions. Ce que j’avais vraiment besoin de faire, c’était de lui donner un coup de poing dans le nez, de manger, et de dormir un peu.

Ou de coucher avec lui.

Puisque c’était hors de question, les trois premières options semblaient être des choix plus raisonnables, mais lui donner un coup de poing contreviendrait sans doute à mon contrat et me ferait perdre mon permis. Alors, même si ça aurait été agréable, casser le nez de Ryder était inenvisageable. Comme je n’avais pas non plus l’énergie nécessaire pour une dispute, avoir une conversation réfléchie semblait être le prix à payer pour avoir mon repas, mais je n’étais pas encore tout à fait prêt pour ça.
Commenter  J’apprécie          00
— Et demain ?

— Demain, on verra. Mais tu ne me sauteras sans doute pas dessus.

Je secouai la tête, puis je lui rappelai ce que je lui avais déjà dit :

— Je ne couche pas avec les gens que je connais, Ryder. C’est la règle absolue depuis… toujours.

— Rien ne dure toujours, Kai. Ni les règles, ni les gens. Qu’est-ce qui te fait si peur ?
Commenter  J’apprécie          00


    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (9) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La fantasy pour les nuls

    Tolkien, le seigneur des ....

    anneaux
    agneaux
    mouches

    9 questions
    2498 lecteurs ont répondu
    Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}