Dans ce monde où la Terre et le Monde Sous-la-Colline ont fusionné Kai Gracen, un Elfe élevé comme un humain, voudrait bien mener sa vie de Traqueur sans dépendre de personne, même si le seul qu'il trompe c'est lui-même, tout le monde est conscient du grand coeur qu'il cache sous un abord bourru et agressif. Ryder, le Seigneur de la Cour du Lever de San Diego ne s'y trompe pas et a réussi à l'attacher à son service comme intermédiaire avec les humains et assistant de choc. Une nouvelle mission, scientifique et qui ne devrait pas poser de problème lui est confiée, mais on dirait vraiment que Kai attire les problèmes sous la forme de chiens noirs, de dragons et autres bestioles agressives, sans compter les Unsidhes qui lui rappellent douloureusement son enfance de tortures …
Dans ce second tome le seigneur Ryder embarque Kai dans la quête d'une Cour perdue antique où il pense trouver une solution magique qui rendrait leur fertilité aux Elfes qui risquent l'extinction s'ils n'arrivent pas à procréer d'avantage. de l'action en veux tu en voilà, les ainmhí dubh sont de plus en plus costauds et indestructibles ce qui fait prospérer le commerce des munitions au vu du nuage de poudre qui vole autour de Kai et de ses compagnons ! Heureusement que Kai est quasi indestructible et toujours d'attaque malgré les os cassés et les litres de sang perdus au fil des pages !
Du côté romance Kai refuse toujours de se livrer à Ryder, même s'il se rend de plus en plus compte d'e l'attraction qu'il éprouve pour lui, combien de tomes saura-t-il résister à cette attirance ?
Un second tome où l'action domine dans un rythme effréné, de l'humour grinçant, une très légère ambiance homo-érotique sous-entendue, encore un agréable moment de détente dans une atmosphère d'urban fantasy pour tous …
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Chaque battement d’ailes produisait un courant d’air qui menaçait de me faire tomber. Son cri était furieux, enragé par mon intrusion, ou peut-être par le fait que je me sauve. La plupart des dragons n’aimaient pas que leur repas batte en retraite, et celui-ci ne faisait pas exception. La force du vent produit par ses ailes suffisait à me mettre à genoux, et courir avec un œuf de lézard ailé volé ne me simplifiait pas la tâche. Alors que je zigzaguais parmi les pierres dentelées, je faillis perdre mon genou contre un rocher, et mon jean, déjà vieux, se déchira. J’avais mal au tibia, et l’air me brûlait le mollet.
Je ne pouvais pas perdre l’œuf, et si je tombais, le lézard allongé et de taille démesurée gagnerait une part de tartare d’elfe. Le globe était presque trop gros pour tenir dans mes bras, mais ses motifs striés et torsadés me donnaient une prise, ce qui était utile lorsqu’on fuyait dans un champ de lave aux pierres tranchantes.
— Des flingues. Besoin… de flingues.
Je me couvris de pansements pendant que Ryder posait la nourriture sur la commode, puis la dispute commença.
Ou en tout cas, elle commença dans mon esprit. Ryder voyait sans doute cela comme une conversation mesurée et réfléchie pleine de bons arguments et de concessions. Ce que j’avais vraiment besoin de faire, c’était de lui donner un coup de poing dans le nez, de manger, et de dormir un peu.
Ou de coucher avec lui.
Puisque c’était hors de question, les trois premières options semblaient être des choix plus raisonnables, mais lui donner un coup de poing contreviendrait sans doute à mon contrat et me ferait perdre mon permis. Alors, même si ça aurait été agréable, casser le nez de Ryder était inenvisageable. Comme je n’avais pas non plus l’énergie nécessaire pour une dispute, avoir une conversation réfléchie semblait être le prix à payer pour avoir mon repas, mais je n’étais pas encore tout à fait prêt pour ça.
— Ce que je vois là, c’est que tu n’as pas d’armes, Sparky. Ce truc est assez gros pour contenir une mitrailleuse Gatling, mais il n’y a rien pour l’installer, dis-je en jetant un regard dans la cabine arrière du camion.
— Alors, trouve des armes. Tout ça, c’est un choix personnel. Imagine que j’installe un semi-automatique, mais que tu veuilles quelque chose de plus gros ? Ça prend du temps de tout démonter, de tout déplacer, et d’installer un truc plus grand à la place, dit-elle avec un sourire narquois. Et me dis pas que les garçons aiment pas choisir leurs jouets eux-mêmes. Je t’ai déjà vu dans un magasin d’armement, Kai. Pire qu’un puceau dans un bordel où tout est à volonté.
La première fois que j’avais vu un chat dans ma tête en voyant quatre lettres sur une feuille, j’avais eu peur. C’était quelque chose de profane, comme de la sorcellerie, de pouvoir changer mes pensées grâce à quelques coups de crayon.
Les mots étaient devenus des phrases, puis des histoires, les murmures de l’imagination d’autres personnes venaient toucher la mienne, accrochaient des étoiles dans les ténèbres de mon esprit jusqu’à ce que je possède un univers lacté de mots là où auparavant, il n’y avait eu que du vide.
Du sang me coulait le long du mollet, chaud et fluide, et venait imprégner les serviettes que je m’étais coincées sous le genou. La chienne bringée qui s’était pris un éclat de balle dans l’oreille me lécha le visage, une marque de réconfort entre deux vétérans blessés dans la même bataille. Au moins, sa blessure de guerre avait été acquise à la loyale. La mienne venait de tirs amis ‒ ce qui faisait que je n’étais plus très amical du tout.
Celebrate author Rhys Ford's 5th anniversary with Dreamspinner Press, with a look back at the Cole McGinnis “Dirty” series and a sneak peek at things to come from Rhys’ Murder and Mayhem series as well as her Kai Gracen series with DSP Publications.