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Critique de Crunches


Point de départ : Adam. 3 ans après l'accident de Mia. On l'avait rencontré à l'hôpital. Il avait quitté un concert pour se rendre au chevet de celle qu'il aime. Il l'avait supplié de rester. Quitte à la perdre. Mais il voulait qu'elle vive.
Aujourd'hui, Adam et son groupe sont des rock star adulés des jeunes. le rêve est devenu réalité puis cauchemars. Car Adam ne peut plus sortir acheter un disque, boire un café ou faire un tour dans un parc sans être reconnu, poursuivi, harcelé, photographié. Sa vie ne lui appartient plus. Se gavant de médoc pour tenir le coup, Adam est une coquille vide. Même la musique ne représente plus rien pour lui. Et ses amis, les membres du groupe, le supporte à peine. Pas de quoi en faire un scandale, il ne se supporte plus non plus.
Un soir, il a décidé de reporter son voyage au lendemain - pas question de prendre l'avion un vendredi 13 - et sur les conseils de son manager, il part se perdre en ville. Il erre pendant des heures. Jusqu'à ce qu'il se retrouve en face des yeux de Mia. Celle qui n'a jamais quitté ses pensées donne un récital ce soir. Alors Adam décide d'aller l'écouter. Comme si la musique pouvait lui faire comprendre pourquoi elle est partie, comme si la musique pouvait l'aider à la pardonner.
Fin du concert. Adam se prépare à partir, à retourner errer dans les rues de la ville. Mais Mia désire le voir.
Et la nuit ne fait que commencer.

Cette fois, l'histoire nous est racontée du point de vue d'Adam. Il y a une alternance entre des moments passés et le présent. On a droit à du passé lointain - lorsqu'il sortait avec Mia - et du moins lointain - après son réveil. Ces flash back nous permettent d'avoir une autre vision des événements. Non seulement on a droit à un autre point de vue au niveau de la relation Mia/Adam, on voit quelles étaient les attentes, les espoirs et les joies d'Adam ; mais en plus, Adam nous dit ce qui s'est passé juste après le réveil de Mia.
Car oui, elle a choisi de vivre. Mais ce n'était que la première étape. Il lui a fallu accepter le décès de ses parents et de son frère, subir des opérations et de la rééducation, réapprendre à vivre. Et dans tout ce processus, Adam était présent. On voit qu'il a donné de sa personne pour Mia. du coup, on est en colère, ulcéré d'apprendre qu'elle l'a quitté sans lui dire pourquoi. Qu'elle a simplement stoppé. Sans lui dire qu'elle descendait du train. Elle l'a laissé choir comme une vieille chaussettes sans lui donner la moindre explications.
Pour Adam, cette histoire n'est pas terminée. Il n'a jamais pu y mettre un point final. Et elle le mine. Elle le ronge. Lui fait perdre ses repères. L'ascension fulgurante du groupe en rajoute une couche. Il doit faire le deuil d'une relation mais n'y arrive pas. Mia nous avait dressé le portrait d'un jeune homme souriant, sûr de lui et confiant en son avenir. On retrouve un jeune homme angoissé, limite paranoïaque, au bord de la crise d'hystérie et proche de la dépression. Un sacré mélange qui pourrait faire qu'on ne l'apprécie pas. Ou mais... l'image du jeune homme souriant est encore présente à l'esprit. Alors on poursuit notre lecture en espérant le retrouver, ce jeune homme souriant et sûr de lui. Celui qui avait fait craquer Mia.
Et lorsqu'Adam se retrouve face à Mia, on a juste envie de le voir hurler : "Pourquoi ?". Mais rien n'est aussi simple.
C'est à ce moment là qu'une course contre la montre commence : Adam a un avion pour Londres le lendemain à 17h et Mia doit se rendre au Japon peu après. Comment en une nuit vont-ils pouvoir rattraper 3 ans de non dits ? Ils vont l'un et l'autre se rédécouvrir.

Ce livre est certes moins touchant que le premier, à vrai dire c'est assez difficile de faire plus touchant que le premier. Néanmoins, comme les deux personnages sont conscients et qu'il y a un véritable échange entre eux, le rythme est plus soutenu. On se promène dans l'espace et le temps. Ce qui est un plus par rapport au second.
Mais ce n'est pas pour autant qu'on n'a pas la larme qui pointe le bout de son nez.

Pour ma part j'ai beaucoup aimé ce roman qui aborde de manière transversale plusieurs point. D'abord la vie des célébrités. Pas de toutes bien sûr, on ne va pas généraliser le cas d'Adam à toutes les stars, ce serait faux. Mais il doit bien a avoir l'une ou l'autre dans le cas d'Adam. Et il doit y avoir plus d'une personne sur Terre qui soit aussi désemparé que lui. Qui ne tienne que grâce aux médoc et à la pression des personnes qui les entourent. Des personnes qui sont des coquilles vides, qui ne sont que des puits de souffrance.
Un autre point qui m'a touché, c'est le fait qu'on s'intéresse à Adam. Adam ne fait pas partie de la famille. Ce n'est ni son père, ni sa mère, ni son petit frère qui sont morts. Et pourtant, il les connaissait, a partagé des moments avec eux. Oui, la perte qu'a subie Mia est effroyable, mais Adam a lui aussi souffert. On se presse autour d'elle, on lui évite tout choc, tout ce qui pourrait la brusquer ou lui rappeller de mauvais souvenirs. Mais lui ? Qui lui a tenu la main ? Qui l'a aidé ? Qui a séché ses larmes ? Qui lui a murmuré "Ca va aller" ?
C'est un des points forts de ce récit, nous faire prendre conscience d'Adam et toutes les personnes qui sont proches sans être un proche....

J'ai beaucoup aimé cette lecture, néanmoins même si ce n'est pas indispensable à sa compréhension, je pense qu'il faut avoir lu le premier tome afin de l'apprécier pleinement.

Un des seuls points négatif, un qui m'a vraiment foutu en boule. C'est le bordereau !! Non mais faut arrêter d'une part de nous les imposer en nous les imprimant directement sur la couverture et d'autre part, faut arrêter de tout comparer à Twilight !! Ces deux histoires (et je pense que j'en avais déjà parlé pour Si je reste), n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre. Moi j'aimerai bien savoir si la personne (ou les personnes) qui nous ont pondu ça, ont lu la saga Twilight et ces deux romans ! Je pense sincèrement que non. Parce qu'autrement cette comparaison ne leur serait jamais venue à l'esprit !
Ce n'est pas parce que Twilight est un succès mondial que le fait de simplement imprimer "Twilight" sur la couverture va, d'un coup de baguette magique, faire en sorte que le roman se vende aussi bien. Ce serait chouette pour les éditeurs et les auteurs, mais ça ne marche pas comme ça. du moins pas dans notre réalité... chez les Bisounours peut être !
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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