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Critique de Khalya


A chaque fois (ou presque) que je lis un roman de Gayle Forman, c'est un coup de coeur. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Comme dans « J'étais là » l'accent est mis sur l'amitié mais ici, contrairement au précédent, l'amitié est au présent, on la vit en même temps que les héroïnes et nous ne rencontrons pas les personnages au travers de simples souvenirs.
Leur amitié est d'autant plus forte qu'elle se fait face à l'adversité. Un réel adversaire cette fois, qui n'est pas, comme souvent, une petite peste de l'école, mais une maison de redressement pour fille se faisant passer pour un internat strict.
Cette « école » fait froid dans le dos. Tout y passe, des humiliations aux quasi-tortures psychologiques et physiques. Les cours y sont quasi inexistants, d'un niveau bien trop faible pour les élèves.
Celles-ci se retrouvent dans cette école sur inscription de leurs parents pour des « infractions » telle qu'avoir un petit ami mexicain, être homosexuelle ou avoir du poids à perdre.
Quand je vois la fréquence de l'apparition de telles institutions dans les livres et les séries, je me dis qu'il ne peut pas y avoir de fumée sans feu et je me demande comment des établissements qui violent avec autant d'arrogance les plus élémentaires des droits humains peuvent encore exister (Un peu comme les couvent des soeurs Madeleine, en Irlande, qui n'ont fermés qu'en 1996).
Le sentiment qui m'a dominée, pendant toute ma lecture, a été la colère : colère contre les surveillants, la psy et le directeur de l'école, mais surtout colère contre les parents qui enferment leurs enfants parce qu'ils sont différents (pas indisciplinés ou délinquants) sans jamais se donner la peine de vérifier les conditions dans lesquelles ils vivent. le père de Brit m'a particulièrement donné envie de lui coller de grandes baffes (et un petit tour en taule ne lui aurait pas fait de mal…Je suis dure ? Peut-être, mais je n'ai aucune compassion pour ce genre de mec… Lisez le livre, et que celle qui n'a pas envie de lui arracher les yeux me jette le premier harlequin !).
Même si j'ai été en colère contre beaucoup de personnages, j'ai éprouvé toutes sortes d'émotions, et à plusieurs reprises, j'ai eu une boule dans la gorge devant ce à quoi doivent faire face les soeurs du club fermé des fêlés.
Encore une fois, le titre français n'est pas à la hauteur du titre anglais, on se demande même comment l'éditeur français en est arrivé à ce titre puisque littéralement, sisters of sanity veut dire : « soeurs de la santé mentale »… Je pense qu'un titre plus adéquat que les coeurs fêlés aurait pu être trouvé, non ?
Même si ce livre est un coup de coeur, j'ai deux petits reproches à lui faire : La fin est, à mon sens, trop rapide. J'aurais aimé voir plus en détail cette fin, en voir les conséquences, qu'elles soient judiciaires ou personnelles.
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